Cinéma

Lumière MFC 2016 - Pierre-Loïc Precausta : “La décentralisation cinématographique prend forme”

Date de publication : 12/10/2016 - 08:26

Alors que l’édition 2016 du Marché du film classique met l’accent sur le rôle et le travail des laboratoires, entretien avec le fondateur et directeur de Lumières Numériques, laboratoire lyonnais fondé en 2011 et partenaire de la manifestation, qui compte deux titres en sélection à Lumière cette année.

Exposant depuis la 1re édition, votre laboratoire est également partenaire du Marché du film classique (MFC) cette année. Quels sont les enjeux de cette présence renforcée à Lumière ?
Le Festival Lumière a toujours été un moment important pour nous. D’autant plus depuis la création du Marché du film classique. Nous sommes le seul laboratoire régional et nous sommes installés dans la métropole de Lyon. Nous tenons à faire valoir notre savoir-faire auprès des ayants-droits en les accueillant “à domicile”. La proximité de notre laboratoire – à une dizaine de minute du Marché –, nous offre l’occasion de présenter nos installations et notre équipe aux professionnels qui le souhaitent. Notre partenariat et le coup de projecteur cette année sur les laboratoires vont nous permettre de faire connaître notre travail et séduire, nous l’espérons, encore de nombreux ayants-droits.

Votre autre actualité à Lumière réside en la présence, en sélection cette année, des deux premiers films de Costa-Gavras. Comment se sont déroulées la restauration et la numérisation de ces œuvres ?
Nous sommes très heureux d’avoir pu accueillir ces deux restaurations. Les éléments sont arrivés au mois de mai et les délais étaient relativement cours afin de pouvoir présenter les films restaurés au festival et être fin prêts pour le mastering DVD et Blu-ray. L’intégralité des éléments disponibles, depuis les studios de la MGM et de la Warner, représente plus de 250 bobines à inventorier et traiter. Fort heureusement, nous avons pu partir des éléments originaux : négatifs 35 mm et bandes magnétiques. Les négatifs étaient très sales et ont demandé beaucoup de travail de palette graphique, notamment pour Compartiment tueurs, en noir et blanc. Un homme de trop a même nécessité une numérisation par immersion.
Après la restauration 4K, nous avons eu le plaisir d’accueillir Costa-Gavras pour superviser l’étalonnage. Les copies ont pu sortir sur le fil, quelques jours avant le festival. Toute l’équipe attend de découvrir ces restaurations sur grand écran avec les spectateurs du festival et présentées par Costa-Gavras.

Lumières Numériques vient de fêter ses cinq ans, quel bilan tirez-vous de ce début de parcours ?
Par un hasard administratif, notre anniversaire coïncide avec le Festival Lumière. Chaque année nous regardons le chemin parcouru. Après cinq ans le bilan est positif et, si nous atteignons nos objectifs en termes de chiffre d’affaires, nous sommes bien au-delà de nos espérances en traitant des films comme ceux de Costa-Gavras, Éric Rohmer, François Ozon ou Luc Jacquet.

Quelles sont les évolutions envisagées pour l’avenir de Lumières Numériques ?
Nous développons un service de numérisation qui s’adresse principalement aux cinémathèques et aux opérateurs de VàD. En parallèle de notre activité autour du film de patrimoine, nous continuons notre progression dans l’accueil des post-productions de films neufs en proposant désormais un espace dédié au montage et des stations de DIT. La décentralisation cinématographique prend forme et nous commençons à en ressentir les effets à Lyon.

Propos recueillis par Sylvain Devarieux
© crédit photo : DR


L’accès à cet article est réservé aux abonnés.

Vous avez déjà un compte


Accès 24 heures

Pour lire cet article et accéder à tous les contenus du site durant 24 heures
cliquez ici


Recevez nos alertes email gratuites

s'inscrire