Cinéma

Cannes 2017 : entretien avec Antoine Rein, Fabrice Goldstein et Antoine Gandaubert, producteurs de "Ôtez-moi d'un doute"

Date de publication : 20/05/2017 - 08:10

Après Du vent dans mes mollets, Karé Productions a produit ce nouveau film de Carine Tardieu, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs.

Vous aviez déjà produit du Vent dans mes mollets... Travailler avec Carine s'inscrit dans une continuité ?
Tout d’abord, Du vent dans mes mollets a été une grande expérience humaine et cinématographique, donc nous étions impatients de repartir avec Carine. Mais surtout, Carine a ce grand talent de tirer le maximum de chacun (artistes, techniciens, auteurs, producteurs), donc il n’y a rien de plus motivant.
 
Elle a une méthode de travail particulière ?
Elle prépare énormément en amont du tournage et a, par exemple, fait elle-même pour ce film trois versions de story-boards. Par ailleurs, Carine implique beaucoup son équipe pour optimiser chaque séquence. Elle nous a ainsi demandé, sur une version de scénario non définitive, de partir en repérages avec son assistant réalisateur, et ça a beaucoup nourri l’ambiance du film et son écriture.
 
Quels fonds avez-vous trouvés ?  Quel financement et pour quel budget ?
Canal+, France 2, des Sofica adossées et SND sur tous les mandats, ainsi qu’une coproduction belge avec U Media pour un financement autour de 4,5 M€.
 
Des difficultés particulières pour monter le film ? Des partenaires habituels ?
Le film n’est pas facile à pitcher, mais la réussite de Du vent dans mes mollets, la précision de l’écriture et le talent des comédiens nous ont rapidement permis de convaincre nos partenaires, que nous remercions au passage pour leur confiance.
 
Cette sélection à la Quinzaine a une signification particulière pour vous ?
Nous avions eu les honneurs de la sélection cannoise via la Semaine de la critique avec Mathias Gokalp (Rien de personnel) et Michel Leclerc (Le nom des gens). C’est pour nous une première sélection à la Quinzaine et nous sommes ravis de vivre ça avec Carine Tardieu, qui allie une véritable exigence sur la mise en scène, tout en s’ouvrant au public, et faisant la part belle à l’émotion et l’humour. Nous avons donc été très agréablement surpris, parce que c'est un film d'émotion, bien réalisé, bien joué et sensible. Mais ce n'est pas un film pointu.
 
Le film est déjà daté par SND... Cannes, c'est juste la cerise sur le gâteau ou un vrai plus, notamment pour les ventes internationales ?
Un vrai plus, car cela assoit un label qualitatif pour un film qui a un potentiel populaire, dans la veine de films comme Guillaume et les garçons à table, Camille redouble, Adieu Berthe ou Le tout nouveau testament, qui ont été de telles réussites que cela nous donne confiance (et ça met la pression !). Et nécessairement, ça aura également un impact positif sur les ventes internationales. Le label de qualité cannois adossé au label populaire sur un film léger devrait faciliter les choses.
 
Les autres projets en cours de Karé ?
Le prochain film de Michel Leclerc, La lutte des classes, une comédie sur l’école publique, dans laquelle un couple fait face au dilemme entre ses convictions et le bien-être de son enfant. Le tournage est prévu pour la fin de l’année.

Recueilli par Patrice Carré
© crédit photo :


L’accès à cet article est réservé aux abonnés.

Vous avez déjà un compte


Accès 24 heures

Pour lire cet article et accéder à tous les contenus du site durant 24 heures
cliquez ici


Recevez nos alertes email gratuites

s'inscrire