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Cinéma

Congrès FNCF 2017 – "Public de cinéma, publics des cinémas" : rencontre en amont avec Isabelle Giordano

Date de publication : 26/09/2017 - 08:44

La directrice générale d’UniFrance animera la table ronde mercredi 27, de 10h à 12h30 Public du cinéma, publics des cinémas, qui évoquera les relations qu’entretient le public avec le cinéma (le film et la salle) et comment les cinémas développent leurs relations avec les spectateurs.

En quoi le thème de cette table ronde organisée par la FNCF fait écho au travail d’UniFrance, chargé de la promotion du cinéma français à l’étranger ?
Le sujet du renouvellement du public est notre préoccupation majeure. Comment faire pour que, partout dans le monde, les amateurs de cinéma français puissent être un peu renouvelés et rajeunis ? C’est le problème n°1 du cinéma français à l’international. Quand Marc-Olivier Sebbag m’a proposé d’animer cette table ronde, j’ai donc pensé que c’était l’occasion de mettre le doigt sur une problématique qui nous est chère et l’occasion de faire partager notre expérience, notre expertise des salles à l’étranger, à l’ensemble des professionnels présents au congrès. La mission d’UniFrance est bien sûr d’être tournée vers l’étranger mais mon souci est aussi de sensibiliser en France. Or, nous passons notre année à voyager et j’aime l’idée de transmettre les informations sur les nouvelles tendances, les nouvelles manières d’aller au cinéma. J’arriverai notamment avec un certain nombre de photos les plus récentes de ce que nous avons pu voir comme expériences intéressantes. 


Quelles nouvelles pratiques ressortent de ce que vous avez pu voir à l’étranger ?
Sans tout dévoiler, parmi des exemples qui seront évoqués, je pense à New York où cinq nouvelles salles vont s‘ouvrir d’ici deux ans, avec un souci de diffuser des films de patrimoine. Une tendance est de proposer des salles très confortables. La France est pour cela exemplaire mais cette envie de faire du cinéma une expérience confortable, ce qui a du coup un prix, se développe aussi à l’étranger. J’ai pu le voir à New York, Mexico, Séoul, Tokyo… avec des salles premium où les fauteuils peuvent aller jusqu’à se transformer en lit ! Une autre tendance, dont je ne suis pas sûre qu’elle corresponde à la culture française toutefois, se dégage : des salles où l’on peut manger et boire. Par ailleurs, à l’heure du développement des plateformes, on peut se réjouir de voir qu’en Afrique une vingtaine de multiplexes sont en construction.
Certes, c'est une banalité de le dire, mais à force de voyager, on ne peut que se rendre compte de la chance que nous avons en France d’avoir de très belles salles, très confortables, un parc énorme, avec une diversité de la programmation unique. Même dans beaucoup de capitales, les salles ne sont pas toujours équivalentes. Il s'agira de faire pendant ce débat une sorte de tour du monde des salles. Et si la France est assez précurseur dans ce domaine, il y a toujours de bonnes idées à prendre ailleurs.
Pour évoquer ces sujets, la FNCF a fait en sorte d’inviter des étrangers, à l’instar de Sarah Lewthwaite de Movio ou Jaime Tarrazon, un des responsables de la fédération des cinémas espagnols, et des interlocuteurs que nous n’avons pas forcément l’habitude de voir dans ce type de table ronde. Et l’objectif est aussi qu’elle soit interactive.

La table ronde comportera un volet sur les données (les datas) pour apprendre à connaître son public. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Nous sommes aussi dans cette problématique de recherche de données sur le public du cinéma français à l'étranger en salle et en ligne. Nous le faisons en premier lieu à travers MyFrenchFilmFestival, notre festival en ligne qui se développe depuis sept ans. Ou, à une toute petite échelle certes, à travers le prix des étudiants que nous remettons à Cannes, nous cherchons à collecter les informations sur des étudiants de 16 écoles de cinéma du monde entier, dont on peut penser qu’ils peuvent être curieux de notre cinéma. Je rêve d’une grande base de données pour les amateurs de cinéma français à l'étranger, pour savoir où ils sont et qui ils sont… Nous avons besoin de savoir qui est notre public. Qui sont ces gens qui se connectent sur des plateformes pour regarder Amélie Poulain ou Pierrot le Fou ? En le sachant, nous pourrions leur envoyer des informations sur des films qui sortiraient dans leur ville. L’idéal ensuite sera de toucher le public qui s’intéresse plus largement à la culture française. C’est un peu notre rôle de collecter ces informations. Je suis une ancienne journaliste, j’ai l’obsession de faire de l’audience. Et la data et le numérique sont des outils qui peuvent être une chance pour faire de la promotion.

Propos recueillis par Sarah Drouhaud
© crédit photo :


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