Cinéma

Congrès FNCF 2018 - Un éminent technicien décoré

Date de publication : 26/09/2018 - 08:47

L’ouverture du salon des exposants du 73e Congrès de la FNCF fut l’occasion, ce mardi, de mettre à l’honneur cet ancien de Louis-Lumière, directeur technique du Festival de Cannes de 2003 à 2017 et responsable du secteur Diffusion de la CST, qui prend sa retraite après 40 ans d’activité dans la filière.

C’est un hommage particulièrement cordial que Richard Patry, président de la FNCF, a livré ce mardi au stand B11 du salon d’exposition du CID de Deauville. Un stand animé par la CST, dont le responsable du secteur Diffusion et collaborateur depuis 40 ans, Alain Besse (photo, deuxième en partant de la gauche), s’apprête à partir en retraite à la fin de l’année.

L’occasion pour la FNCF de lui décerner la médaille de Chevalier de l’ordre du mérite cinématographique. "Alain aura bien mené deux vies successives : une vie dédiée à la pellicule et une vie dédiée à la projection numérique, a ainsi déclaré Richard Patry en décernant cet honneur. Au final, c’est bien le cinéma qu’il aura servi avec l’abnégation que nous lui connaissons tous !"

Issu de la promotion 1979 de l’ENS Louis-Lumière, Alain Besse fut le premier ingénieur à intégrer, au sein de la CST, une équipe nouvelle dédiée au contrôle des salles de cinéma "qui, à cette époque, ouvraient à un rythme effréné de plus de 200 par an !", a rappelé dans son discours le président de l’exploitation française. Durant 39 ans, ce technicien a également participé au groupe de réforme des programmes du CAP d’opérateurs projectionnistes, mis en place par l’Éducation nationale, mais aussi à la normalisation française (AFNOR) et internationale (ISO-CEI). "Alain, tu es certainement le plus grand écrivain que connaît notre profession ! Ingénieur et écrivain donc ! Sur ce point aussi, tes compétences vont nous manquer !"

L’un des tournants importants de sa carrière, le Festival de Cannes, dont il intégra les effectifs en 1984, avant d’entrer à la direction technique en 1996, service qu’il dirigea de 2003 jusqu’à l’an dernier. Ce professionnel "barbu et chevelu à souhait", s’est amusé Richard Patry, aura surtout accompagné l’exploitation française pour sa plus profonde et importante mutation depuis des décennies, à savoir la transition numérique.

"Entré dans la profession en même temps que le Dolby Stéréo – avec sortie de Don Giovanni de Joseph Losey -, tu en sors avec la salle 4DX. Pas sûr que cela soit de ton goût, d’ailleurs", a poursuivi Richard Patry. "Mais quelles qu’en soient les évolutions techniques, Alain, tu es resté l’homme que tu étais : parfois un peu ronchon, mais toujours présent et au service de la salle de cinéma et des œuvres qu’elle restitue. Ta rectitude et ta sévérité nous ont parfois ‘contraints’, peut-être un peu ‘énervés’, mais nous savions qu’au final, tu n’avais qu’un seul objectif : le bien commun de notre profession."

Sylvain Devarieux
© crédit photo : Jean-Luc Mege


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