Cinéma

Congrès FNCF 2019 - La Journée des éditeurs de films, chapitre 2

Date de publication : 27/09/2019 - 08:10

La deuxième partie de la journée coorganisée par la Fnef et la FNCF a été consacrée à neuf présentations qui ont offert leur lot d’images inédites.

Après une tribune offerte à l’opération Le Cinéma du Cœur qui se déroule du 18 au 24 septembre, à l’initiative des Restos du Cœur, Ad Vitam a ouvert cette seconde partie avec la bande-annonce du Traître de Marco Bellocchio (30/10) que l’Italie vient de choisir comme candidat à l’Oscar du meilleur film international. Suivaient Notre Dame (18/12), le nouveau film de Valérie Donzelli ; Benni de l’Allemande Nora Fingscheidt (19/02), porté par l’incroyable interprétation de la jeune Helena Zengel ; le documentaire sur les frères Lumière de Thierry Frémaux, Lumière, l’aventure continue (25/03) ; ou encore Profession du père de Jean-Pierre Améris, interprété par Benoît Poelvoorde, d’après le roman de Sorj Chalandon (éd. Grasset) ; et Un vrai bonhomme de Benjamin Parent, présenté en avant-première au Morny lors de l’ouverture du Congrès.
L’équipe d'Ad Vitam est ensuite montée sur scène pour accompagner les réalisateurs Benoît Délepine et Gustave Kervern, venus présenter leur nouvel opus, Effacer l’historique, pour lequel Blanche Gardin s’est livrée à un mini stand-up qui a conquis la salle.

Sophie Dulac Distribution leur succédait pour présenter un line-up pas toujours facile, mais de qualité", selon les mots de Sophie Dulac, à commencer par Debout sur la montagne de Sébastien Betbeder (30/10), deuxième collaboration avec le cinéaste. Il était suivi du film d’animation Josep d'Aurel, actuellement en postproduction. Il s’inspire de la vie du dessinateur de presse catalan Josep Bartoli, parqué en France dans des camps, après la fin de la guerre civile espagnole. Venaient ensuite Cancion si nombre de Melina Leon (03/2020) découvert cette année à la Quinzaine des réalisateurs, ou encore Deux, premier film de Filippo Meneghetti (01/2020), avec Barbara Sukowa et Martine Chevalier qui incarnent deux retraitées amoureuses l’une de l’autre.
Un line-up dans lequel la danse sera fortement présente grâce à deux documentaires très différents : Cunningham d'Alla Kovgan (04/12), réalisé en 3D sur le parcours artistique du chorégraphe américain ; et Lil’buck: Real Swan de Louis Wallecan (02/2020), suivant un petit génie de la street-dance.

Sony Pictures Entertainment France venait ensuite dévoiler les bandes-annonces jubilatoires de Retour à Zombieland de Ruben Fleisher (30/10) ; de Jumanji: Next Level de Jake Kasdan (11/12), la suite de Jumanji: bienvenue dans la jungle, sorti en 2017 ; de Charlie’s Angels d'Elizabeth Banks (04/12), avec Kristen Stewart, nouvelle adaptation de la série éponyme ; ainsi que des Filles du docteur March de Greta Gerwing, d’après le classique de Loisa May Alcott, qui sortira le jour de Noël avec un casting de choix : Emma Watson, Meryl Streep et Timothée Chalamet.
Sony orchestrera aussi la sortie de Bad Boys for Life (22/01), opus américain du duo d’enfants terribles flamands Adil El Arbi et Bilall Fallah, et d’Opération Portugal de Frank Cimière (17/06), centré sur la personnalité de l’humoriste D’Jal, lequel a ponctué la présentation de pastilles humoristiques qui ont mis en joie l’assistance. Hervé Collinet est ensuite venu sur scène parler d’Une sirène à Paris de Mathias Malzieu, réalisateur de La mécanique du cœur. Un conte moderne actuellement en plein tournage, pour lequel l’équipe de Sony a eu un vrai coup de cœur dès le scénario, et qui est déjà calé pour le 11 mars 2020.

Pour sa deuxième participation au Congrès, Apollo Films a mis en avant un line-up très marqué comédie, à commencer par Terrible jungle, premier long métrage de Hugo Benamozig et David Caviglioli (1S/2020), avec Catherine Deneuve, cultivant avec bonheur un certain humour absurde ; L’esprit de famille d'Éric Besnard (22/01), sur un personnage hanté par le fantôme d’un père plutôt envahissant ; le film à sketches sur les nouvelles technologies Selfie (13/11), interprété notamment par Blanche Gardin, Elsa Zylberstein, Manu Payet et Max Boubil ; Lucky du réalisateur belge Olivier Van Hoofstadt (1S/2020), avec Florence Foresti et Michaël Youn ; et Docteur ? de Tristan Séguéla (11/12), qui réunit Michel Blanc et Hakim Jemili, qualifié d’étoile montante du stand-up.
François Clerc et son équipe, qui ont tenu à rappeler sur scène leur attachement aux salles indépendantes, ont mis en avant le documentaire Woman d'Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand, daté pour mars. Un voyage à la rencontre de femmes et de leurs destins aux quatre coins du monde.

Le Pacte commençait sa session par Sorry we Missed you de Ken Loach (23/10), suivi par Les misérables de Ladj Ly (20/11), qui confirme un parcours sans faute avec sa nomination pour la course à l’Oscar. Puis venait La vérité de Hirokazu Kore-eda, avec Catherine Deneuve et Juliette Binoche (22/01) ; La fille au bracelet de Stéphane Demoustier (05/02), troublante incursion dans une certaine face cachée de l’adolescence ; Pinocchio, revu et corrigé par Matteo Garrone (19/02) ; le réjouissant nouvel opus de Jean-Paul Salomé La daronne (11/03), mettant aux prises Isabelle Huppert à la tête d’un trafic de drogue, avec Hippolyte Girardot ; et Madre de Rodrigo Sorogoyen (22/04), inspiré du court métrage du même nom qui avait valu un Goya au cinéaste. Des petits teasers très révélateurs du ton singulier de It Must Be Heaven d'Elia Suleiman (04/12) sont venus ponctuer la présentation. 
Jean Labadie a ensuite tenu à rappeler à quel point il tenait à présenter des line-ups les plus éclectiques possible, avant de déplorer que la journée doive se terminer si tôt, rendant ainsi hommage à EuropaCorp, Fox, Océan et Stéphane Célérier.

Septième Factory confirmait ensuite son éclectisme en présentant le documentaire XY Chelsea de Tim Travers Hawkins (30/10), à propos duquel Nancy de Meritens revenait en montant sur scène. Le film s’intéresse à Chelsea Manning, ex-soldat à l’origine de la fuite de plus de 700 000 documents sur les agissements de l’armée américaine en Irak, ayant passé plus de dix ans en prison. Le portrait intime d’une personnalité complexe qui est devenue femme après sa sortie de prison. Étaient aussi dévoilées des images du film d’animation Millenium Actress du mangaka Satochi Kon, décédé en 2010. Un film datant de 2001 mais qui n’était jamais sorti en salle en France et qui sera sur les écrans à partir du 18 décembre en 4K restauré. Ont été enfin montrées des images de Bayala, film de fantasy animé, dont la sortie aura lieu le 5 février sur une importante combinaison.

Wild Bunch ouvrait ensuite le bal avec Fahim de Pierre François Martin-Laval (16/10), le parcours d’un jeune réfugié qui se révèle être un prodige du jeu d’échec ; Official Secrets de Gavin Hood, avec Keira Knightley et Ralph Fiennes, sur la première lanceuse d’alerte de l’histoire, film ayant été remarqué à Sundance ; Madame Claude de Sylvie Verheyde, immersion sulfureuse dans les coulisses d’un certain pouvoir, avec Karole Rocher dans le rôle-titre ; Just 6,5, intriguant polar iranien sur les ravages du crack signé du jeune réalisateur Saeed Roustayi, devenu en début d’année, le plus grand succès de tous les temps en Iran ; et enfin le retour de Costa-Gavras avec Adults in the Room (06/11), plongée saisissante, en forme de thriller politique, dans les coulisses européennes de la crise grecque, qui avait été présenté en avant-première aux exploitants le soir de l’ouverture du Congrès.

Nicolas Rihet lui succédait pour Alba Films, mettant notamment l’accent sur Place des victoires de Yoann Guillouzouic (06/11). Le cinéaste a d’ailleurs défendu sur scène son œuvre en compagnie de son jeune interprète Piti Puia, lequel partage l’écran avec Guillaume de Tonquédec, ce dernier ayant fait part dans une vidéo "de son enthousiasme absolu pour le film". Venait ensuite Wonder Boy, Olivier Rousteing, né sous X, sur le parcours personnel, en quête de ses parents biologiques, du jeune prodige de la haute couture, devenu directeur artistique de la maison Balmain à l’âge de 25 ans.
Un line-up marqué également par deux documentaires engagés sur le thème de la parité et de l’inclusion : Tout peu changer, et si les femmes comptaient à Hollywood ? de Tom Donahue (08/01), introduit en vidéo par Geena Davis ; et Pygmalionne de Quentin Delcourt (22/01), dont des images ponctuaient la session, laquelle comprenait également le film d’animation La bataille géante de boules de neige 2, daté au 29 janvier.

Studiocanal clôturait cette journée, Thierry Lacaze montant seul sur la scène de l’auditorium pour la présentation, rappelant au passage qu’il distribuait Police d'Anne Fontaine, à laquelle le Congrès avait rendu hommage la veille. Sept bandes-annonces, certaines composées d’images exclusives, se succédaient : Mon chien stupide d'Yvan Attal (30/10), rencontre entre un écrivain en pleine crise de la cinquantaine et un énorme chien mal élevé ; Chanson douce de Lucie Borleteau (27/11) dans lequel une nounou incarnée par Karin Viard, prend une place de plus en plus inquiétante ; 10 jours sans maman de Ludovic Bernard (19/02), où Franck Dubosc interprète un père débordé en l’absence de sa femme ; SamSam de Tanguy de Kermel (05/02), transposition pour les salles obscures des aventures "du plus petit des grands héros" ; Sol, premier film de Jézabel Marques (08/01) ; Radioactive de Marjan Satrapi (1er semestre 2020), où Rosamund Pike campe Marie Curie ; et Le jardin secret de Marc Munden (15/04), avec Colin Firth, nouvelle adaptation du roman homonyme de Frances Hodgson Burnett.

Patrice Carré
© crédit photo : Patrice Carré


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