Annecy 2016 – Un objectif de 350 heures produites pour le SPFA

Le syndicat des producteurs de films d’animation en appelle à une augmentation de l’investissement des diffuseurs.

Les producteurs de séries d'animation le déplorent régulièrement : le volume d’heures de production audiovisuelle d’animation s’est stabilisé depuis plusieurs années autour de 300 heures, se trouvant ainsi dans une sorte de "plafond de verre" qu’il s’agit de briser.

Le premier objectif est de porter ce volume à 350 heures, a précisé Stéphane Le Bars, délégué général du Syndicat des producteurs de films d’animation (SPFA) à l’occasion du Mifa, qui a se déroule en ce moment à Annecy.

Pour y parvenir, le syndicat se prononce pour "une dynamisation de l’investissement  des diffuseurs français". Son enveloppe globale, actuellement de l’ordre de "50-55 M€", devra augmenter "d’une dizaine de millions d’euros dans les années qui viennent pour pouvoir soutenir cette hausse de la production" estime le SPFA.

Dans cette logique, deux accords majeurs ont été renouvelés dans les derniers mois rappelle le SPFA.
Celui avec TF1 qui prévoit une obligation de 0,6% du chiffre d’affaires du groupe dans la production inédite TV, consacrée à 74% à la production indépendante.

Le second a été signé avec le groupe Lagardère. Il prévoit désormais une obligation de 10% du CA des chaînes jeunesse du groupe (Gulli, Tiji, Canal J et la chaîne éphémère du Père Noël) contre 6% auparavant, consacrée à 100% dans la production indépendante.
L’accord prévoit également une "réduction de la durée des droits pour se rapprocher des règles des chaînes hertziennes historiques et un ajustement de l’obligation de diffusion d’œuvres animation EOF encore en discussion avec la SACD et Lagardère".