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Télévision

Devant les députés, Franck Riester réitère son "satisfecit" à l’audiovisuel public et en particulier France 4

Date de publication : 23/04/2020 - 21:11

Auditionné en visioconférence par la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale sur l’impact de la crise du Covid-19, en matière de culture, le ministre a confirmé que le gouvernement ne fermait plus la porte au maintien de la chaîne jeunesse publique. Il a aussi évoqué les conditions de reprise des tournages et le projet de loi sur l’audiovisuel.

Après Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, le 21 avril, Franck Riester a répondu aux questions des députés de la commission des Affaires culturelles, jeudi 23 avril. Cette audition, qui a duré plus de deux heures, avait pour objet de balayer les conséquences de la crise sanitaire qui frappe actuellement le pays sur tous les secteurs de la culture. Plusieurs des points abordés ce jeudi l’ont déjà été la semaine dernière, où le ministre de la Culture s’est exprimé à trois reprises : dans les médias (sur France Inter et dans Le Monde) et face à la commission des Affaires culturelles du Sénat, jeudi 16 avril.

Rappelant qu’il travaillait avec Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie et des Finances, et Gérald Darmanin, son homologue aux Comptes publics, à un plan spécifique pour les secteurs de la culture "durablement affectés par cette crise" du Covid-19, qui "sera annoncé très prochainement", Franck Riester a en outre mentionné le plan de déconfinement. Elaboré "en lien avec les professionnels et la cellule pilotée par Jean Castex", il "s’intègrera au plan de déconfinement global du pays annoncé dans les jours qui viennent par le Premier ministre". Alors "on y verra beaucoup plus clair", a estimé Franck Riester. "Nous avons à cœur" que les activités culturelles "reprennent le moment venu", a poursuivi le ministre. "Je pense aux tournages, aux spectacles vivants, aux événements culturels, comme les festivals…", mais priorité sera donnée à "la protection", qu’il s’agisse de celle des artistes, des professionnels, des publics…", a-t-il aussi insisté.
L’échéance donnée par Emmanuel Macron pour les grands festivals n’est pas avant, "au minimum, mi-juillet".

Concernant l’activité des tournages, "même principe, on souhaite qu’ils puissent recommencer le plus tôt possible en respectant des règles sanitaires sur lesquelles nous travaillons", a indiqué ministre. Validées "prochainement", elles seront ensuite transmises "à tous les professionnels, les organisations syndicales, les fédérations…", a poursuivi Franck Riester, "un peu sous la forme d'un cahier de préconisations, comme c’est le cas, par exemple, pour le BTP (bâtiment et travaux publics, Ndlr) et qui permettent que les tournages puissent recommencer en toute sécurité". Ce point est "important parce qu’il y a un besoin de programmes pour les chaînes de télévision", a-t-il précisé.
Autre point jugé "très pertinent" par Franck Riester, "c’est le fait que ces tournages puissent être assurés pour le risque épidémique. Et donc, nous travaillons avec Bruno Le Maire, avec les assureurs, à faire en sorte que celles et ceux qui produisent les fictions, les programmes de flux ou les films de cinéma, puissent avoir recours à des assurances".

Franck Riester a en outre tenu "à saluer le travail  de l’audiovisuel public". Celui-ci "a été au rendez-vous, au niveau de l’information mais pas seulement", a développé le ministre, évoquant l’éducation, la culture, "pour permettre d’adapter ses programmes au confinement et aux besoins de l’Education nationale, afin de pouvoir accompagner le travail des écoliers, des collégiens, des lycéens, via la télévision linéaire".
"Je pense à France 4 bien évidemment", a évoqué Franck Riester, citant également Franceinfo, l’INA, France Médias Monde ou Arte…  Concluant à "un grand satisfecit pour l’audiovisuel public".

Concernant France 4, Bruno Studer, le président de la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale (LREM), a demandé au ministre de préciser ses déclarations de la semaine dernière, au cours desquelles Franck Riester, reconnaissant le rôle joué par la chaîne jeunesse publique pendant le Covid-19, a expliqué qu’il avait demandé à Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, "différents scénarii", dont un dans l’hypothèse où le gouvernement déciderait de ne pas fermer France 4. "Cela veut dire que vous envisagez aujourd’hui potentiellement un moratoire ou une remise en question de la fermeture de France 4, annoncée le 9 août ? Quand pourrez-vous nous dire si effectivement ce moratoire pourrait entrer en vigueur, s’il y avait un moratoire ? Pour combien de temps ? Et si vous reteniez un autre scénario, le maintien de France 4, quand serez-vous en mesure d’annoncer cette décision ?", a questionné le député du Bas-Rhin, jugeant qu’il était "important d’expérimenter le nouveau France 4 hors période de crise".

"J’ai demandé à Delphine Ernotte quelle pourrait être l’organisation des grilles de France 4 si on devait ne pas avoir l’extinction des signaux de France le 9 août comme c’était prévu", a acquiescé Franck Riester. "Nous pourrons, avec ces renseignements là, en fonction aussi des échanges que nous avons avec vous, les professionnels du secteur… confirmer ou pas la fermeture de France 4 au 9 août, mais je rappelle que le Président de la République a souhaité que, avec cette crise, nous réexaminions toutes les réformes à l’aune de cette crise que nous traversons", a rappelé le ministre. Outre Bruno Studer, la plupart des députés ont à leur tour interrogé Franck Riester sur France 4, et plaidé pour son maintien.

A propos du projet de loi audiovisuel, "je ne peux pas du tout vous dire où on en est le calendrier", a affirmé le ministre. "En ce qui concerne en tous cas ses objectifs, qui est d’abord la souveraineté culturelle en transposant la directive SMA, la défense de notre vision du droit d’auteur avec la transposition de la directive droit d’auteur, tous sont plus que jamais utiles et nécessaires", a-t-il martelé. Tout comme "faire en sorte que les plateformes investissent dans les productions françaises audiovisuelles et cinématographiques, c’est essentiel", a poursuivi Franck Riester, constatant par ailleurs que dans cette crise, "on voit bien que la télévision linéaire n’est pas dépassée".`

Enfin, concernant le crédit d’impôt publicité, "l’une des propositions qui a été faite par les professionnels de la télévision, il fait partie de la boîte à outils potentielle du plan d’accompagner de l’économie de l’audiovisuel qui sera nécessaire", a répondu le ministre. "Nous regardons les différentes modalités possibles mais aucune décision ne sera prise tant que nous n’aurons pas mesuré l’efficacité des dispositifs à l’aune de tous les dispositifs, dans tous les secteurs, qu’il faudra mettre en œuvre pour répondre à cette crise économique qui est la nôtre".

L’audition de Franck Riester est disponible sur le site de l’Assemblée nationale à l’adresse suivante : http://videos.assemblee-nationale.fr/video.8975914_5ea18ec44d366.commission-des-affaires-culturelles-et-de-l-education--m-franck-riester-ministre-de-la-culture-23-avril-2020

Emmanuelle Miquet
© crédit photo :


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