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Cinéma

Congrès FNCF 2015 - Richard Patry : "Unis dans la diversité"

Date de publication : 29/09/2015 - 08:50

A l’heure où la FNCF fête ses 70 ans, célébrés en grande pompe à Deauville, son président dresse le bilan de quelques-uns des grands dossiers du moment et livre sa vision de l’évolution de la fédération.

La fréquentation accuse une baisse de 5% sur les huit premiers mois de l’année. Selon vous, serons-nous toujours au-dessus des 200 millions d’entrées d’ici fin 2015 ?
J’en fais le pari pour plusieurs raisons : le programme du dernier trimestre est très riche en blockbusters américains comme en films français, et bien plus diversifié que l’an dernier. De plus, nous avons souffert cette année d’un déficit de films français consécutif de la baisse de la production en 2014. Ces causes, comme ses conséquences, sont désormais derrière nous. Je suis donc optimiste pour les mois qui viennent.

Un certain nombre d’exploitants n’ont pas reconduit, du moins sous sa forme originelle, l’opération -14 ans = 4€. Comment analysez-vous les suites de cette opération ? En conséquence, faut-il craindre une remise en cause de la TVA à 5,5% ?
Nous avions annoncé l’an dernier que certains pourraient adapter les seuils de l’opération en fonction de leur situation particulière. L’essentiel demeure que la FNCF, par sa recommandation en 2014, a montré la voie : un tarif très préférentiel a permis de relancer la fréquentation des familles, sans dégrader le prix moyen. De plus, la baisse de TVA a intégralement été transcrite dans le prix TTC. La promesse est donc tenue vis-à-vis des spectateurs comme des pouvoirs publics.

L’an dernier à Deauville, Frédérique Bredin annonçait la mise en place de prêts participatifs – via l’Ifcic – pour assurer des fonds propres aux jeunes entrepreneurs désireux de se lancer dans l’activité. Depuis, rien n’a été annoncé. Qu’attendez-vous des pouvoirs publics sur ce sujet pendant le Congrès ?
Il est désormais nécessaire que ce qui a été annoncé soit effectivement mis en place. Nous attendons donc que des éléments précis soient dévoilés au Congrès.

La Journée des distributeurs du Congrès enregistre un taux de participation record, avec une trentaine de sociétés inscrites. Ne pensez-vous pas qu’il faille à l’avenir changer le modèle ou rallonger la journée unique si le nombre d’inscrits continue à s’accroître ?
C’est un formidable succès que cette journée que nous organisons avec la FNDF et elle attire de plus en plus de sociétés comme de plus en plus de participants. Son évolution fait l’objet de discussions récurrentes, mais à ce jour nous n’avons pas trouvé meilleur dispositif que celui que nous proposons. Et apparemment, du fait de l’affluence, nous ne sommes pas les seuls à le penser !

En remontant sur les 70 dernières années, on se rend compte que les grands sujets de préoccupation du cinéma français en général, et de l’exploitation en particulier, ont peu évolué avec le temps. N’y a-t-il pas de quoi être fataliste ? Le cinéma hexagonal est-il condamné à aller de crise en crise ?
Le plus important est de sortir des crises de façon constructive. Si les problématiques semblent être récurrentes, les solutions doivent être originales pour dépasser les facteurs de crispation. Tout a changé dans notre secteur. Et pourtant, le cinéma en salle a pu rester le diffuseur des œuvres cinématographiques le plus dynamique ! C’est l’essentiel pour nous et nos partenaires de la filière.

Historiquement toujours, l’exploitation, par le biais de la FNCF, demeure la seule branche de l’industrie cinématographique française à avoir su conserver son unité, ce qui lui confère l’une des principales forces de lobby du secteur. A une heure où certains sujets auraient tendance à s’immiscer entre les différents syndicats ou branches qui composent la fédération, craignez-vous une potentielle fragilisation de cette unité ?
Unité n’est pas uniformité ! Ou, devrais-je dire : "Unis dans la diversité" ! Des débats, nous en avons de nombreux entre nous, et le rôle de la fédération est bien sûr de rapprocher les points de vue dans la recherche de positions constructives que tous les exploitants peuvent partager. Et faire qu’in fine, il y ait toujours plus de choses qui nous rassemblent que celles qui nous divisent.

Propos recueillis par Kevin Bertrand et Sylvain Devarieux
© crédit photo : Antoine Antoniol


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