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Cinéma

Congrès FNCF 2021 - Olivier Aubry : "Nous pouvons nous satisfaire de ne pas avoir de retour de structures en très grandes difficultés financières"

Date de publication : 21/09/2021 - 08:10

Le président de la commission de branche de la petite exploitation de la FNCF revient sur l’été en dents de scie que vient de traverser le secteur, non sans évoquer quelques-uns des sujets clés de ces prochaines années.

Après quatre mois de réouverture, dont deux de pass sanitaire, quel bilan tirez-vous à l’échelle de la petite exploitation, tant en termes de fréquentation que du rapport avec votre public ?
Après quatre mois de réouverture, le bilan est en deux teintes. Avec, d’une part, des sites où le pass sanitaire est très bien accepté et ce sans difficulté de mise en place, avec des spectateurs compréhensifs heureux de revenir et du personnel au poste de contrôle. Et, d'autre part, des salles confrontées à des difficultés, soit d’incivilités avec des insultes proférées par des personnes anti-pass, soit de mise en place dues à un manque de main d’œuvre. Concernant la fréquentation, on peut dire que l'activité a été compliquée à relancer au 19 mai, mais aussi que la Fête du cinéma nous a fait regagner du public au début de l'été, avec un excellent retour des spectateurs dans nos salles. Un regain de public essentiellement jeune, jusqu'au coup d’arrêt du 21 juillet.

Lors de votre dernier entretien, en septembre 2020, vous évoquiez une "situation critique et alarmante" pour l’ensemble de vos membres, et en particulier les exploitants privés. Qu’en est-il aujourd’hui ? Certains cas vous inquiètent-ils particulièrement ?
Nous tenons à remercier le CNC et le gouvernement de nous avoir soutenus par le biais des aides. A ce jour, nous pouvons nous satisfaire de ne pas avoir de retour de structures en très grandes difficultés financières. Il n'y a pas de situation confortable, mais certains cinémas se portent mieux que d'autres. La situation reste toujours critique pour toutes les structures privées et associatives, car certains de ces établissements ont contracté des PGE, qui représentent de lourds endettements. Persiste aussi une inquiétude forte pour les nouvelles salles ouvertes en 2020.
 
Que vous inspirent les déclarations formulées fin août par Bruno Le Maire, qui a selon les dires de la FNCF annoncé qu’un "nouveau dispositif d’aide spécifique serait mis en place en faveur de notre secteur et en particulier des salles de cinéma" en réaction à l’instauration du pass sanitaire ?
Selon les calculs de FNCF, nous avons perdu 7 millions de spectateurs du 21 juillet au 31 août, soit 50 M€ de recettes. Nous demandons donc urgemment l'aide annoncée par Bruno Le Maire, que nous attendons avec impatience.

L’une des craintes soulevées l’an dernier résidait dans une moindre intervention – financière en particulier – des collectivités auprès des salles, qu’elles soient en régie directe, associatives ou privées. Un an plus tard, qu’en est-il finalement ?
Avec des régions plus généreuses que d'autres, et malgré des disparités, aucune salle ne s'est vue retirée sa subvention du début d'année. Les aides régionales ont donc bien répondu présentes.

Le personnel des cinémas a, depuis le 30 août, l’obligation de présenter un pass sanitaire pour continuer à y travailler lorsqu’il est en contact avec le public. Cette obligation pose-t-elle problème au sein de la branche, en particulier du côté des cinémas associatifs, qui recourent à de nombreux bénévoles ?
A l'image de la société, nous sommes face à deux cas de figure concernant la mise en place du pass sanitaire. D’un côté, des cinémas sans souci de refus de vaccination, qui représentent la grande majorité du personnel de l’exploitation. De l’autre, des établissements où les personnels sont plus réfractaires.
 
La crise sanitaire a cannibalisé de nombreux sujets clés pour l’exploitation, dont l’enveloppe allouée à l’aide sélective à la petite et moyenne exploitation et le dispositif de financement du renouvellement des équipements numériques prenant la suite des VPF. Ces deux dossiers constituent-ils une source d’inquiétude ?
Oui, ces deux dossiers restent flottants. En ce qui concerne l'observatoire numérique, nous n'avons plus de nouvelles depuis la crise sanitaire. Et, pour les aides sélectives, la crise frêne considérablement les dossiers. Les exploitations n'ont pas pu réinvestir. Le manque d’investissement et le recul du renouvellement du matériel (cabines, projecteurs numériques et son) sont des effets à retardements de la Covid. Ces questions seront donc à l'ordre du jour du Congrès.

Propos recueillis par Kevin Bertrand
© crédit photo : DR


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