
Une nouvelle ère pour la Cinémathèque française
Date de publication : 15/10/2025 - 11:50
Ces nouveaux statuts conduisent à une évolution significative de sa gouvernance modernisée, paritaire et intégrant l'Etat, répondant ici aux préconisations de la Cour des comptes.
Le 4 février dernier, la Cour des comptes publiait un rapport sur la Cinémathèque française dans lequel l'instance interrogeait la gouvernance même ainsi que les statuts de la Cinémathèque française. "Le ministère de la Culture est censé exercer sa tutelle via le CNC, qui est cependant pour l'association plus un partenaire qu'une véritable tutelle", pointaieent les rapporteurs. "Rien ne justifie que le ministère de la Culture soit absent du Conseil d'administration d'un de ses opérateurs et le CNC n'y a au demeurant qu'une voix consultative."
L'assemblée générale extraordinaire de la Cinémathèque française, réunie le 13 octobre, a envoyé une réponse en adoptant, à plus de 83% des voix, de nouveaux statuts, "engageant une évolution significative de son fonctionnement et de sa gouvernance". Il s'agit ici de la transofrmation la plus importante de l'établissement depuis 2003. Une évolution qui "inscrit résolument l’institution dans la modernité tout en respectant son ancrage associatif et sa vocation d’intérêt général" tout permettant d'avoir une gouvernance plus équilibrée entre partenaires privés et publics.
Concrétement, l'Etat va pouvoir formellement accéder au conseil d'administration avec un siège parmi les 19 membres. Rappelons que l'organe accueille déjà quatre personnalités qualifiées nommées par le ministère de la Culture et au rôle de « Commissaire du Gouvernement » du CNC.
Autre avancée majeure : "un engagement structurant en faveur de la parité et de la diversité". Cette ambition se traduit par l'élection des administrateurs en binômes mixtes et une stricte parité imposée au sein du Bureau.
La Cinémathèque française réaffirme également son rôle central "dans la préservation du patrimoine cinématographique et son rayonnement international." Elle met également en place une charte de déontologie encadrant les conflits d'intérêts et les obligations de confidentialité "dans un souci de bonne gouvernance." Le nouveau dispositif entrera pleinement en vigueur à l’issue de l’Assemblée générale élective du 29 juin 2026.
Florian Krieg
© crédit photo : Cinémathèque française
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