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Digital

Partenariat Netflix/MK2 : entretien avec Sara May et Nathanaël Karmitz

Date de publication : 27/04/2020 - 13:35

Depuis le 24 avril, 12 films de François Truffaut sont disponibles sur Netflix, Nathanaël Karmitz, président du directoire de MK2, et Sara May, directrice des acquisitions et co-productions pour la France et l'Italie chez Netflix, reviennent sur le partenariat entre les deux sociétés.

D’ici la fin de l’année, 50 films du catalogue MK2 arriveront sur Netflix, suite à un partenariat entre les deux structures. Comment s’est-il noué ?
Sara May : La discussion a commencé il y a quelques mois déjà, sur le modèle d’un achat de droits sur une certaine période. En ce qui nous concerne, l’envie de travailler plus étroitement avec MK2, et, évidemment l’attrait de son catalogue ont été les motivations premières. Ensuite, en nous plongeant dans le catalogue et au fil des discussions, nous nous sommes rendus compte de la richesse de ce que nous pourrions entreprendre ensemble. Plus nous affinions le choix et que nous parlions des auteurs, plus nous nous disions que présenter des collections, notamment Truffaut, Chaplin - surtout que MK2 a fait un travail de restauration impressionnant-, constituait une vraie offre de qualité pour nos membres.
Nathanaël Karmitz : L’intérêt de notre catalogue pour ce partenariat, c’est de permettre l’arrivée de grands auteurs, notamment français et européens, sur Netflix, et non de films. Ce partenariat, c’est aussi notre capacité d’aider l’éditorialisation et le lancement de ce patrimoine, afin qu’il touche, de la meilleure manière, le public français. Nous espérons qu’il continuera et se développera, et que cet exemple français fasse écho dans le reste du monde.

Pour contribuer à ce rayonnement du catalogue, MK2 vient de recruter Rosalie Varda, qu’attendez-vous de son arrivée ?
NK : Ce partenariat avec Netflix nous permet d’accompagner la vente de ces films, ainsi que leur rayonnement auprès de notre client. Nous attendons de la part de Rosalie, de développer, au niveau mondial, ce que nous avons déjà réalisé, à de nombreuses reprises avec Chaplin ou avec Truffaut, dans cet univers un peu nouveau. Nous voulions nous renforcer sur cet aspect-là, parce que le patrimoine nécessite une importante mise en valeur. Et Netflix peut nous apporter cela. Mais nous souhaitons favoriser sa découverte sous toutes les formes, au cinéma, à la télévision, sur les plateformes, et cela partout dans le monde. Et aussi mener prochainement de grandes opérations mondiales autour de notre catalogue et du cinéma de patrimoine. J’espère que Netflix et d’autres je seront partenaires et parties prenantes de ces futurs projets.

On remarque de plus en plus chez Netflix une volonté de s’orienter vers le cinéma d’auteurs.
SM : Cela fait longtemps que nous nous efforçons de montrer un cinéma différent à nos membres, et forcément nous souhaitons continuer à le faire avec des auteurs, confirmés ou non. Cette démarche fait partie d’une évolution organique afin de poursuivre l’élaboration d’une offre de qualité et diversifiée. Notre volonté est de faire découvrir des réalisateurs et de proposer des films de patrimoine, à un public moins initié.

Est-ce qu’il y a une demande forte du public pour ces films ?
SM : Il y a une demande forte du public de voir des films et des contenus en général de qualité. Acheter la collection Truffaut, les Chaplin, Demy et Kieslowski est clairement une réponse à ce souhait. Mais cela s’inscrit aussi dans une demande plus large de voir des contenus de qualité.
Nous sommes en dialogue permanant avec nos membres, nous communiquons beaucoup avec eux via les réseaux sociaux, nous avons plein d’activation type "#NetflixConseilleMoi" lancé récemment sur Twitter. Et nous allons inscrire ces collections et certains de ces titres dans cette logique de discussion et de recommandation. C’est probablement inédit, car nous ne le faisons pas sur tous nos contenus, cela n’aurait pas de sens. Ces opérations seront intéressantes à suivre car nous apprenons beaucoup de nos membres, de leurs réactions, et nous allons voir comment par la suite ils réagissent à ces collections.

Océane Le Moal
© crédit photo : Netflix / Philippe Quaisse pour MK2


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