
Annecy 2025 – WIP "Garces" : "Notre boussole est d’être toujours en accord avec ce qu’elles disent"
Date de publication : 14/06/2025 - 08:19
Série semi-feuilletonnante Garces est centré sur deux amies, Jess et Alana qui se retrouvent tous les jours au bar Le 13 à Marseille pour se raconter leur vie, leur sexualité, leur enfance, leurs jobs et leurs amours, tout en abordant des sujets importants de sociétés contemporaines comme la maternité, le vote, l'effondrement ou encore le monde post-covid.
Garces est réalisée par Manon Tacconi qui adapte ainsi en format sériel son court métrage de fin d’études de la Poudrière, La Bouche en Coeur. "J'étais frustrée de voir ces personnages seulement dans quatre minutes de fim" raconte la réalisatrice. "J’avais envie de les voir parler d’autres choses que de leur sexualité comme dans le court et j'ai commencé à penser en faire une série". La rencontre avec la productrice Camille Condemi se fait lors d’une interview pour Court-Circuit, le magazine court métrage d’Arte, produit par Caïmans Productions.
"Je lui ai dit tout de suite que ça m’intéressait" enchaîne la productrice. "Et comme Manon n’avait jamais écrit de série on s’est tout de suite dit qu’il fallait une co-autrice". Le film court a été projeté à Clermont-Ferrand ou il figurait dans le même programme que le moyen métrage de Maïté Sonnet Des jeunes filles enterrent leur vie. "Il y avait aussi dans mon film des discussions entre filles même si le ton était très différent" raconte cette dernière. En rentrant de Clermont, Manon Tacconi explique à sa productrice qu’elle a trouvé la co-scénariste idéale.
"Lorsque je suis arrivée sur le projet, Manon avait déjà écrit une bible, avait déjà le concept global de la série" poursuit Maïté Sonnet. "Elle savait qu'elle voulait garder le ton de son court que je trouvais génial, assez trash et concret. La première étape qu'on a faite ensemble et qui est assez énorme dans une création de série, c'est qu'on a vraiment caractérisé les deux personnages principaux car à moment-là, ils étaient encore un peu flous dans leur caractérisation. Et comme c'est une sitcom, tout repose sur leurs interactions, leurs dialogues et donc leur caractérisation".
Jess est donc devenue quelqu'un de très enjoué, solaire, naïf, plutôt ouverte à tout, heureuse de tout, alors qu’Alana, à l'inverse, est plutôt méfiante et très cynique. "Et cette caractérisation nous a vraiment aidé à construire tout le reste" reprend la co-scénariste.
La phase d’écriture se déroule assez facilement. Le projet est ensuite pitché lors de différents rendez-vous à commencer par le Mifa. "Cela nous a beaucoup aidé à développer le projet car comme il y a beaucoup de dialogues et que c'est de la comédie, il était important de le partager. On a testé des blagues sur certains pitchs et c’était très agréable de voir le public réagir" précise la réalisatrice.
Chaque épisode comprend un enjeu qui sera résolu en toute fin, ces derniers devenant de plus en plus importants au fur et à mesure des épisodes. Les deux héroïnes sont entourées de personnages secondaire, Janice la patronne du bar un peu hippie, sa compagne Tiffany, qui se présente comme une influenceuse, Mathis, le dealer d'Alana toujours dépressif ou encore le serveur du bar, qui fait son Erasmus mais a deux mains gauches.
Une étape décisive a été franchie avec le casting des voix. Même si Manon Tacconi était très satisfaite des voix de son court métrage, elle souhaitait des comédiennes marseillaises. Elle a donc contacté la directrice de casting Cendrine Lapuyade connue pour avoir révélé Kenza Fortas dans Shéhérazade. Celle-ci a accepté de travailler pour la série après avoir compris que le regard porté sur ces deux personnages ne serait en rien condescendant.
Après quelques tests Kenza Fortas et Malou Khebizi, qui n’était pas encore connue pour son interprétation dans Diamant brut d’Agathe Riedinger, ont été choisies. "Je savais que ce serait elles dès que j’ai vu les vidéos" précise Manon Tacconi. D'autres essais vidéo ont confirmé que le duo des deux comédiennes fonctionnait. Un peu trop même, au point d’improviser en sortant du cadre de l’épisode. "Il fallait réussir à les cadrer en leur laissant en même temps la liberté de partir sur des blagues". La réalisatrice a notamment fini par donner la réplique à l’une puis à l’autre afin d’obtenir des dialogues pouvant être montés.
Côté graphisme l’animation faite au crayon pour le court ne correspondait pas au modèle économique de la série. Tout a été fait en numérique, mais en respectant au mieux le style du film de référence, avec un côté un peu traditionnel. Le bar a été modélisé en 3D pour faciliter le travail de mise en scène et trouver les angles de prises de vues.
Au niveau des thèmes abordés "notre boussole est d’être toujours en accord avec ce qu’elles disent" expliquent les deux co-scénaristes. "On ne se moque jamais des personnages contrairement à certains sitcoms".
Le développement étant à présent terminé, Garces attaque le stade de son financement. La série est un peu hors format puisque composée de 15 épisodes de 7 minutes. Son coût est estimé à 1,5 M€. Sa cible ado-adulte ne facilite pas les choses mais France Télévisions s’est engagée et la piste envisagée par Caïmans passe notamment par rechercher des financements à l’international.
"Je lui ai dit tout de suite que ça m’intéressait" enchaîne la productrice. "Et comme Manon n’avait jamais écrit de série on s’est tout de suite dit qu’il fallait une co-autrice". Le film court a été projeté à Clermont-Ferrand ou il figurait dans le même programme que le moyen métrage de Maïté Sonnet Des jeunes filles enterrent leur vie. "Il y avait aussi dans mon film des discussions entre filles même si le ton était très différent" raconte cette dernière. En rentrant de Clermont, Manon Tacconi explique à sa productrice qu’elle a trouvé la co-scénariste idéale.
"Lorsque je suis arrivée sur le projet, Manon avait déjà écrit une bible, avait déjà le concept global de la série" poursuit Maïté Sonnet. "Elle savait qu'elle voulait garder le ton de son court que je trouvais génial, assez trash et concret. La première étape qu'on a faite ensemble et qui est assez énorme dans une création de série, c'est qu'on a vraiment caractérisé les deux personnages principaux car à moment-là, ils étaient encore un peu flous dans leur caractérisation. Et comme c'est une sitcom, tout repose sur leurs interactions, leurs dialogues et donc leur caractérisation".
Jess est donc devenue quelqu'un de très enjoué, solaire, naïf, plutôt ouverte à tout, heureuse de tout, alors qu’Alana, à l'inverse, est plutôt méfiante et très cynique. "Et cette caractérisation nous a vraiment aidé à construire tout le reste" reprend la co-scénariste.
La phase d’écriture se déroule assez facilement. Le projet est ensuite pitché lors de différents rendez-vous à commencer par le Mifa. "Cela nous a beaucoup aidé à développer le projet car comme il y a beaucoup de dialogues et que c'est de la comédie, il était important de le partager. On a testé des blagues sur certains pitchs et c’était très agréable de voir le public réagir" précise la réalisatrice.
Chaque épisode comprend un enjeu qui sera résolu en toute fin, ces derniers devenant de plus en plus importants au fur et à mesure des épisodes. Les deux héroïnes sont entourées de personnages secondaire, Janice la patronne du bar un peu hippie, sa compagne Tiffany, qui se présente comme une influenceuse, Mathis, le dealer d'Alana toujours dépressif ou encore le serveur du bar, qui fait son Erasmus mais a deux mains gauches.
Une étape décisive a été franchie avec le casting des voix. Même si Manon Tacconi était très satisfaite des voix de son court métrage, elle souhaitait des comédiennes marseillaises. Elle a donc contacté la directrice de casting Cendrine Lapuyade connue pour avoir révélé Kenza Fortas dans Shéhérazade. Celle-ci a accepté de travailler pour la série après avoir compris que le regard porté sur ces deux personnages ne serait en rien condescendant.
Après quelques tests Kenza Fortas et Malou Khebizi, qui n’était pas encore connue pour son interprétation dans Diamant brut d’Agathe Riedinger, ont été choisies. "Je savais que ce serait elles dès que j’ai vu les vidéos" précise Manon Tacconi. D'autres essais vidéo ont confirmé que le duo des deux comédiennes fonctionnait. Un peu trop même, au point d’improviser en sortant du cadre de l’épisode. "Il fallait réussir à les cadrer en leur laissant en même temps la liberté de partir sur des blagues". La réalisatrice a notamment fini par donner la réplique à l’une puis à l’autre afin d’obtenir des dialogues pouvant être montés.
Côté graphisme l’animation faite au crayon pour le court ne correspondait pas au modèle économique de la série. Tout a été fait en numérique, mais en respectant au mieux le style du film de référence, avec un côté un peu traditionnel. Le bar a été modélisé en 3D pour faciliter le travail de mise en scène et trouver les angles de prises de vues.
Au niveau des thèmes abordés "notre boussole est d’être toujours en accord avec ce qu’elles disent" expliquent les deux co-scénaristes. "On ne se moque jamais des personnages contrairement à certains sitcoms".
Le développement étant à présent terminé, Garces attaque le stade de son financement. La série est un peu hors format puisque composée de 15 épisodes de 7 minutes. Son coût est estimé à 1,5 M€. Sa cible ado-adulte ne facilite pas les choses mais France Télévisions s’est engagée et la piste envisagée par Caïmans passe notamment par rechercher des financements à l’international.
Patrice Carré
© crédit photo : Caïman Productions
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