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Cinéma

Congrès FNCF 2018 - Michel Ocelot à l’honneur

Date de publication : 26/09/2018 - 08:45

À quelques jours de la sortie de son nouveau film, Dilili à Paris, et 20 ans après Kirikou, un hommage sera rendu, mercredi 26 septembre, au dessinateur, auteur, réalisateur qui a ouvert la voie aux longs métrages d’animation français, dans un marché jusqu’alors très formaté. L’occasion d’évoquer avec Michel Ocelot sa relation aux salles d’art et essai, primordiales dans sa carrière, et la façon dont il reçoit ce type d’honneur. 

Les salles d’art et essai ont un rôle prépondérant dans l’accompagnement du cinéma d’animation, vous en savez quelque chose. Quel rapport entretenez-vous avec elles ?
J’aime énormément cette démarche, qui me semble assez française. À savoir, ne pas faire que de la grosse artillerie, mais oser des choses qui semblent plus limitées et ont aussi de la valeur. Tout ce qui fait que notre civilisation vit. Dans ces films aidés par des petites salles, il y aussi ceux des prochains réalisateurs qui auront du succès. Je pense que l’Afcae fait aussi du bien aux grands distributeurs, aux multiplexes. Par exemple, Dilili à Paris sortira dans toutes les catégories de salles, y compris des multiplexes. Les multiplexes peuvent dire merci à l’Afcae (rires) ! Dans ces tours de France des salles et des spectateurs durant lesquels j’accompagne mes films, comme en ce moment Dilili… (en salle le 10 octobre sous la bannière Mars Films, Ndlr), je rencontre des personnes passionnées. La France est un territoire intense, dans ses grandes villes et dans ses hameaux. Ces tours de France m’ont rendu francophile, moi qui ne le suis pas tout le temps. Il y a une grande richesse chez ceux qui présentent le film et chez ceux qui viennent le voir.

Fréquentez-vous vous-même ces salles en tant que spectateur ?
Non, je vais assez peu au cinéma. Quand je fais un film, je n’ai guère le temps. Le soir, je suis vidé et j’ai envie d’aller me coucher et non au cinéma ! Peut-être faut-il choisir : faire des films ou voir des films. Et puis, peut-être ai-je également une malformation cardiaque qui fait que je souffre un peu trop facilement pour les autres. Y compris au cinéma… Je suis au cinéma et je suis en train de souffrir. Je n’ai qu’à sortir et vivre ma vie ! Finalement, je préfère vivre ma vie et travailler.

Le 73e Congrès de la FNCF vous met à l’honneur ce jour. Comment accueillez-vous ce type d’hommage ?
Mi-figue, mi-raisin. Je suis content que l’on m’apprécie parce que, pendant longtemps, cela n’a pas été trop le cas. Si j’ai besoin d’être rassuré, je le suis par cet hommage de mes pairs. J’ai de la chance. Pour autant, je n’aime pas être une potiche qu’on met sur scène, ni être adoré, et considéré comme un maître. Je préfère qu’on favorise mes productions. Je ne pense qu’à ça.

À lire aussi l'entretien de Michel Ocelot dans Le film français n°3822 du 21 septembre 2018, dans lequel il évoque notamment la fabrication de Dilili à Paris.

Propos recueillis par Emmanuelle Miquet
© crédit photo : Julien Liénard pour Le Film Français


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