Cinéma

Coronavirus : L'EPC demande 10 mesures d'urgence à la Commission européenne

Date de publication : 18/03/2020 - 11:05

Face à une crise sanitaire inédite qui a entraîné notamment la fermeture des salles, l'arrêt total de la production cinématographique et audiovisuelle et par extension la paralysie des industries techniques, le Club des producteurs européens en appelle à un effort de solidarité maximum afin d'éviter des faillites et un chômage prévisibles.

Les mesures d'urgence préconisées par le Club des producteurs européens concernent tous les secteurs d'activités.

Distribution
1. Elaboration d'un plan global européen et national destiné à dédommager les investisseurs impliqués dans des productions audiovisuelles européennes, qu'il s'agisse de producteurs ou de distributeurs, au prorata du préjudice subi en terrmes de recettes au box-office, de préventes ratées, mais aussi de campagnes de promotion engagées partiellement ou totalement.

2. Incitation à distribuer les films de cinéma sur les plateformes en ligne, de façon à entraîner une juste compensation économique pour les producteurs et les distributeurs en assouplissant les règles inhérentes à la chronologie des médias. Une mesure d'autant plus pertinente que le confinement impliquera de fait une demande accrue dans le domaine des loisirs.

Projets en préproduction et en production
3. Les gouvernements des états de l'Union européenne doivent créer des fonds d'urgence dépourvus d'intérêts destinés à couvrir les dépenses induites par le paiement des travailleurs free lance, des équipes techniques et artistiques et des fournisseurs.
4. Le soutien de l'Europe et des états envers les compagnies d'assurance contraintes de compenser financièrement l'interruption des productions et les autres risques liés à l'épidémie de coronavirus, de façon à leur permettre de reprendre le travail dès que ce sera possible.
5. Un assouplissement des obligations contractuelles liant les producteurs aux investisseurs, aux diffuseurs et aux plateformes, notamment en ce qui concerne les délais de livraison et la prorogation des délais inhérents aux décisions de financement, de façon à couvrir le coût de cette période de suspension jusqu'à son terme.
6. Le report par les autorités des impôts, des charges sociales et de toutes les taxes directes et indirectes concernant les tournages et les maisons de production, y compris la suspension des remboursements des emprunts engagés par les producteurrs auprès des établissements bancaires et des organismes de crédit.

​Projets en développement
7. Mise en place de systèmes de financements publics destinés à préserver l'activité et à éviter toute interruption, si nécessaire en ligne, et de nature à accroître des fonds de développement garantissant une certaine stabilité aux équipes travaillant sur des projets en cours de développement.

8. Encourager les diffuseurs publics et privés ansi que les services OTT qui apprécient la créativité audiovisuelle à poursuivre le développement de leurs activités en solidarité avec l'industrie, de façon à être prêt à reprendre immédiatement dès que ce sera possible.

9. Promouvoir des productions aux contenus de valeur (positifse, éducatifs, sains, optimistes) et d'une variété maximum, de façon à aider le public à affronter le confinement et le stress.

​Soutien aux œuvres de création
10. Promouvoir l'acquisition par les diffuseurs et les plateformes des catalogues de tous les producteurs européens moyennant une juste rémunération permettant les carences induites par la fermeture des salles, l'interruption de la production et un accroissement de la demande en ligne.

Jean-Philippe Guerand
© crédit photo : DR


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