Cinéma

Congrès FNCF 2017 - Projectionniste, un métier en perpétuelle évolution

Date de publication : 27/09/2017 - 08:30

L'Afomav met en avant sur son stand sa formation en alternance de technicien d'exploitation cinématographique, destinée à préparer les futurs opérateurs à devenir totalement polyvalents.

Créée par les professionnels il y a 30 ans, l’Afomav (Association de formation aux métiers de l'audiovisuel) s'est imposée comme l’unique centre de formation en alternance dédié aux métiers de la gestion des équipements culturels, audiovisuels et cinématographiques en France. L'association propose plusieurs formations dont celle de technicien d'exploitation cinématographique. Plus complète que le CAP historique, elle répond aux besoins et réalités de la projection numérique ainsi qu'aux mutations du métier d'opérateur projectionniste.

"Du temps de l'argentique, la maintenance était toujours la même, les mécanismes tels que la croix de Malte n'ayant pas changé", rappelle Joël Caillaud, directeur technique de l'Afomav. "Le numérique a contribué notamment à augmenter les coûts de maintenance. En outre, on est passé des projecteurs de série 1 aux séries 2, les serveurs ont considérablement évolué, on arrive maintenant au laser et le HDR commence à se déployer. L'évolution est très rapide, ce qui amène à repenser complètement les pédagogies." De plus, les indépendants n'ont pas les moyens des groupes qui investissent continuellement dans de nouvelles technologies, des disparités se développant en termes d'équipements au sein de parc de salles. Faire durer le matériel grâce à un entretien régulier et poussé devient donc un enjeu vital.

La formation dite TEXCI (Technicien d'exploitation cinématographique) s'articule autour de plusieurs axes. "L'informatique est primordiale. Actuellement, l'affichage dynamique, les bornes, les caisses ainsi que l'ensemble des équipements de la cabine sont en réseau informatique. Il faut donc acquérir un vocabulaire propre au numérique, indispensable, ne serait-ce que dans les relations avec les installateurs." Pendant un siècle, le projectionniste est resté enfermé dans sa cabine. Mais le temps libéré par la fin des montages et démontage permet dans certaines salles indépendantes d'associer les opérateurs à l'accueil. Un module de culture cinématographique a donc été intégré à la formation. Les apprentis sont également formés sur les problématiques de climatisation mais aussi d'accessibilité des salles et de sécurité.

Le 100% numérique ne doit pas faire oublier les techniques de  projections en argentique, qui ont encore cours au sein de certaines institutions, voire de festivals. Un devoir de mémoire essentiel pour l'histoire du cinéma qui amène les formations à démarrer toujours par l'argentique, ne serait-ce que pour aborder les problématiques de format d'image.

Quant au profil des publics concernés, il a peu à peu évolué. "Depuis 4 ou 5 ans, je vois arriver de plus en plus de gens ayant suivi des masters élevés mais qui veulent mettre un pied dans l'exploitation cinématographique, souligne Joël Caillaud. Après plusieurs années d'études théoriques, ils veulent aborder la pratique. On leur fait profiter de nos différents modules, tels que histoire du cinéma ou encore programmation et distribution, qui leur donnent un aperçu complet du fonctionnement d'une salle en tant que PME." L'Afomav fait aussi de la formation continue sous forme de modules de perfectionnement.

Patrice Carré
© crédit photo : Afomav


L’accès à cet article est réservé aux abonnés.

Vous avez déjà un compte


Accès 24 heures

Pour lire cet article et accéder à tous les contenus du site durant 24 heures
cliquez ici


Recevez nos alertes email gratuites

s'inscrire