
Flanders Film Days 2025 - Les jeunes talents à l’honneur
Date de publication : 07/10/2025 - 08:30
Si plusieurs cinéastes très identifiés participent à ces deux jours, les professionnels internationaux pourront aussi découvrir de premiers longs métrages, dont Postcard d'Anthony Nti et Chingiz Karibekov, Sad Olive Seasons (titre provisoire) de Rand Abou Fakher, Solipsis de Harm Dens et Torpor de Meltse Van Coillie.
APRÈS DA YIE, ANTHONY NTI ET CHINGIZ KARIBEKOV PASSENT AU LONG MÉTRAGE
Caviar fête ses 20 ans cette année. Au cours de cette période, la société a produit ou coproduit plusieurs premiers longs métrages tels que : Diary of a Teenage Girl de Marielle Heller, The Rider de Chloé Zhao, Black de Adil et Bilall, Sound Of Metal de Darius Marder, War Pony de Riley Keough et Gina Gammell, (Caméra d'Or à Cannes) ou encore Last Swim de Sasha Nathwani. Mais Caviar est aussi à la tête d’un catalogue télévisuel conséquent comprenant des titres tels que Cheer, Bad Sisters et plus récemment, la nouvelle série de Malin-Sarah Gozin, Dead End.
La société va mettre en avant à Gand, Postcard, le premier long métrage d'Anthony Nti et Chingiz Karibekov. Les deux réalisateurs se sont rencontrés dans leur école de cinéma, Da Yie leur film de fin d'études, coproduit par Caviar, comptant plus de 300 sélections en festivals, un grand prix à Clermont-Ferrand et une nomination aux Oscars. Da Yie était centré sur deux jeunes ghanéens entrainés bien malgré eux dans une mission dangereuse, tandis que Postcard suit deux nigérianes qui fuient vers l'Europe en quête d'une vie meilleure, mais se retrouvent piégées dans le monde brutal de la prostitution forcée.
"Postcard aura le même style vivant et énergique que Da Yie" précise Dimitri Verbeeck pour Caviar. "Nous sommes en train de financer le projet et espérons pouvoir commencer les préparatifs très vite. Nous avons déjà trouvé d'excellents acteurs non professionnels pour certains des rôles principaux. Si le financement se déroule comme prévu, nous devrions pouvoir donner le feu vert en novembre. Nous prévoyons de tourner au printemps 2026, les dates exactes restant à confirmer. Nous visons donc les festivals de 2027". La production espère rencontrer lors des FFD des distributeurs susceptibles de l’aider à compléter le budget.
LE REGARD QUEER DE RAND ABOU FAKHER SUR LA SYRIE
Autre premier long métrage Sad Olive Seasons, dont le titre est provisoire (photo), est le premier documentaire à ce format de Rand Abou Fakher. Il est produit par Hilife petite société de production basée à Bruxelles et dirigée par Hans Bruch et Rosa Galguera Ortega. "Nous essayons de nous impliquer dans des films surprenants, dotés d'un langage visuel et émotionnel fort, créés par des réalisateurs qui ont une vision poétique et artistique du monde" explique Rosa Galguera Ortega, qui porte Sad Olive Seasons. La société produit également des œuvres d'art vidéo, des installations et des documentaires. "Pour nous, l'aspect le plus important d'un projet est sa capacité à nous surprendre" reprend la productrice.
La rencontre avec Rand Abou Fakher a eu lieu lorsque Hans Bruch a travaillé en tant que directeur de la photographie sur son court métrage Braided Love, réalisé lors d'un atelier de cinéma avec le réalisateur hongrois Béla Tarr. "Après Braided Love, nous avons également travaillé avec Rand sur son deuxième court métrage So We Live tourné en un seul plan séquence" poursuit Rosa Galguera Ortega. "Nous développons aussi son premier long métrage de fiction On the way to forgive I forgot myself, qui a participé au Torino ScriptLab 2024. Rand n'est pas seulement une cinéaste, c’est aussi une artiste multidisciplinaire, et nous admirons la sensibilité poétique qu'elle apporte à toutes ses œuvres".
Sad Olive Seasons retrace une amitié de longue date entre deux amis syriens. "À travers leur histoire, nous voyons comment les systèmes politiques façonnent leur perception du temps et de l'espace, et comment ils résistent grâce à l'amour" raconte Rosa Galguera Ortega. "Le film offre un regard queer sur un monde déformé, militarisé et dominé par les hommes. Au cours de la production, le contexte politique que nous dépeignions a considérablement évolué, notamment avec la chute du régime d'Assad en Syrie et les dernières attaques menées par le nouveau gouvernement contre leur ville natale, As-Suwayda, qui est encore assiégée aujourd'hui. Ces changements ont influencé le récit et ont nécessité un processus de montage plus long. À ce stade, nous partageons un premier ours du film avec des mentors et des amis de confiance afin de recueillir leurs commentaires avant de le finaliser".
Le film a été initialement autofinancé par sa réalisatrice avant de recevoir un financement pour la postproduction de la part du Vaf. "Comme il a encore évolué pendant la postproduction, nous recherchons des financements supplémentaires ou des partenaires potentiels qui croient au projet et seraient intéressés par une collaboration" expose la productrice. "C’est ce que nous espérons trouver lors des FFD. Et nous sommes également impatients de présenter le film à un public pour la première fois, car c’est l’occasion de recueillir des réactions alors que nous sommes en pleine phase de finalisation".
SOLIPSIS, UNE VISION DU FUTUR SIGNÉE HARM DENS
Depuis sa création en 2015, Quetzalcoatl n'a cessé de croître, commençant par des courts métrages avant de se tourner progressivement vers des longs métrages d'auteur et des coproductions internationales. À ce jour, la société a produit plus d'une douzaine de films courts et notamment les longs Ghost Tropic et Here de Bas Devos, respectivement présentés en avant-première à Cannes et à Berlin. Lors de ces deux jours, la société va présenter lors d’un Works in progress, Solipsis le premier long métrage de Harm Dens.
Après des études de réalisation à la KASK de Gand (Académie Royale des Beaux-Arts -Koninklijke Academie voor Schone Kunsten), Harm Dens a travaillé comme directeur de la photographie, notamment sur le court métrage Zonder Meer, mais est avant tout scénariste et réalisateur. "J'ai collaboré pour la première fois avec Harm sur son court métrage Nothingness en 2015" rapporte le producteur Marc Goyens qui a fondé Quetzalcoatl. "Harm a la rare capacité de combiner une narration visuelle forte avec une profondeur philosophique. Avec Solipsis, j'ai immédiatement ressenti l'ambition de sa vision : un film qui ose réfléchir sur la condition humaine d'une manière audacieuse et formellement inventive. C'est la combinaison du risque artistique et de l'urgence personnelle qui m'a poussé à produire ce projet.
"Se déroulant dans un futur où tout le monde porte un casque de réalité virtuelle, Solipsis ne nous montre jamais le monde virtuel" explique son producteur. "Le public reste dans l'ignorance de ce que voient les personnages, tandis que ces derniers sont eux-mêmes aveugles à la réalité inquiétante du monde qui se décompose autour d'eux. Ici, la réalité virtuelle devient une allégorie du libre arbitre : elle semble offrir une liberté illimitée, voire la possibilité de changer d'apparence, mais elle recueille suffisamment de données pour prédire et reproduire chaque choix. Le film nous confronte à une question troublante : sommes-nous vraiment libres ?"
Caviar fête ses 20 ans cette année. Au cours de cette période, la société a produit ou coproduit plusieurs premiers longs métrages tels que : Diary of a Teenage Girl de Marielle Heller, The Rider de Chloé Zhao, Black de Adil et Bilall, Sound Of Metal de Darius Marder, War Pony de Riley Keough et Gina Gammell, (Caméra d'Or à Cannes) ou encore Last Swim de Sasha Nathwani. Mais Caviar est aussi à la tête d’un catalogue télévisuel conséquent comprenant des titres tels que Cheer, Bad Sisters et plus récemment, la nouvelle série de Malin-Sarah Gozin, Dead End.
La société va mettre en avant à Gand, Postcard, le premier long métrage d'Anthony Nti et Chingiz Karibekov. Les deux réalisateurs se sont rencontrés dans leur école de cinéma, Da Yie leur film de fin d'études, coproduit par Caviar, comptant plus de 300 sélections en festivals, un grand prix à Clermont-Ferrand et une nomination aux Oscars. Da Yie était centré sur deux jeunes ghanéens entrainés bien malgré eux dans une mission dangereuse, tandis que Postcard suit deux nigérianes qui fuient vers l'Europe en quête d'une vie meilleure, mais se retrouvent piégées dans le monde brutal de la prostitution forcée.
"Postcard aura le même style vivant et énergique que Da Yie" précise Dimitri Verbeeck pour Caviar. "Nous sommes en train de financer le projet et espérons pouvoir commencer les préparatifs très vite. Nous avons déjà trouvé d'excellents acteurs non professionnels pour certains des rôles principaux. Si le financement se déroule comme prévu, nous devrions pouvoir donner le feu vert en novembre. Nous prévoyons de tourner au printemps 2026, les dates exactes restant à confirmer. Nous visons donc les festivals de 2027". La production espère rencontrer lors des FFD des distributeurs susceptibles de l’aider à compléter le budget.
LE REGARD QUEER DE RAND ABOU FAKHER SUR LA SYRIE
Autre premier long métrage Sad Olive Seasons, dont le titre est provisoire (photo), est le premier documentaire à ce format de Rand Abou Fakher. Il est produit par Hilife petite société de production basée à Bruxelles et dirigée par Hans Bruch et Rosa Galguera Ortega. "Nous essayons de nous impliquer dans des films surprenants, dotés d'un langage visuel et émotionnel fort, créés par des réalisateurs qui ont une vision poétique et artistique du monde" explique Rosa Galguera Ortega, qui porte Sad Olive Seasons. La société produit également des œuvres d'art vidéo, des installations et des documentaires. "Pour nous, l'aspect le plus important d'un projet est sa capacité à nous surprendre" reprend la productrice.
La rencontre avec Rand Abou Fakher a eu lieu lorsque Hans Bruch a travaillé en tant que directeur de la photographie sur son court métrage Braided Love, réalisé lors d'un atelier de cinéma avec le réalisateur hongrois Béla Tarr. "Après Braided Love, nous avons également travaillé avec Rand sur son deuxième court métrage So We Live tourné en un seul plan séquence" poursuit Rosa Galguera Ortega. "Nous développons aussi son premier long métrage de fiction On the way to forgive I forgot myself, qui a participé au Torino ScriptLab 2024. Rand n'est pas seulement une cinéaste, c’est aussi une artiste multidisciplinaire, et nous admirons la sensibilité poétique qu'elle apporte à toutes ses œuvres".
Sad Olive Seasons retrace une amitié de longue date entre deux amis syriens. "À travers leur histoire, nous voyons comment les systèmes politiques façonnent leur perception du temps et de l'espace, et comment ils résistent grâce à l'amour" raconte Rosa Galguera Ortega. "Le film offre un regard queer sur un monde déformé, militarisé et dominé par les hommes. Au cours de la production, le contexte politique que nous dépeignions a considérablement évolué, notamment avec la chute du régime d'Assad en Syrie et les dernières attaques menées par le nouveau gouvernement contre leur ville natale, As-Suwayda, qui est encore assiégée aujourd'hui. Ces changements ont influencé le récit et ont nécessité un processus de montage plus long. À ce stade, nous partageons un premier ours du film avec des mentors et des amis de confiance afin de recueillir leurs commentaires avant de le finaliser".
Le film a été initialement autofinancé par sa réalisatrice avant de recevoir un financement pour la postproduction de la part du Vaf. "Comme il a encore évolué pendant la postproduction, nous recherchons des financements supplémentaires ou des partenaires potentiels qui croient au projet et seraient intéressés par une collaboration" expose la productrice. "C’est ce que nous espérons trouver lors des FFD. Et nous sommes également impatients de présenter le film à un public pour la première fois, car c’est l’occasion de recueillir des réactions alors que nous sommes en pleine phase de finalisation".
SOLIPSIS, UNE VISION DU FUTUR SIGNÉE HARM DENS
Depuis sa création en 2015, Quetzalcoatl n'a cessé de croître, commençant par des courts métrages avant de se tourner progressivement vers des longs métrages d'auteur et des coproductions internationales. À ce jour, la société a produit plus d'une douzaine de films courts et notamment les longs Ghost Tropic et Here de Bas Devos, respectivement présentés en avant-première à Cannes et à Berlin. Lors de ces deux jours, la société va présenter lors d’un Works in progress, Solipsis le premier long métrage de Harm Dens.
Après des études de réalisation à la KASK de Gand (Académie Royale des Beaux-Arts -Koninklijke Academie voor Schone Kunsten), Harm Dens a travaillé comme directeur de la photographie, notamment sur le court métrage Zonder Meer, mais est avant tout scénariste et réalisateur. "J'ai collaboré pour la première fois avec Harm sur son court métrage Nothingness en 2015" rapporte le producteur Marc Goyens qui a fondé Quetzalcoatl. "Harm a la rare capacité de combiner une narration visuelle forte avec une profondeur philosophique. Avec Solipsis, j'ai immédiatement ressenti l'ambition de sa vision : un film qui ose réfléchir sur la condition humaine d'une manière audacieuse et formellement inventive. C'est la combinaison du risque artistique et de l'urgence personnelle qui m'a poussé à produire ce projet.
"Se déroulant dans un futur où tout le monde porte un casque de réalité virtuelle, Solipsis ne nous montre jamais le monde virtuel" explique son producteur. "Le public reste dans l'ignorance de ce que voient les personnages, tandis que ces derniers sont eux-mêmes aveugles à la réalité inquiétante du monde qui se décompose autour d'eux. Ici, la réalité virtuelle devient une allégorie du libre arbitre : elle semble offrir une liberté illimitée, voire la possibilité de changer d'apparence, mais elle recueille suffisamment de données pour prédire et reproduire chaque choix. Le film nous confronte à une question troublante : sommes-nous vraiment libres ?"
Solipsis est coproduit avec la Lituanie, la société Smart Casual ayant rejoint le projet sur la base d’un premier montage. Il a déjà obtenu une aide à la postproduction du Centre cinématographique lituanien. Côté flamand il est soutenu par le Vaf et bénéficie de tax shelter. "Les premiers longs métrages sont toujours difficiles à financer car vous demandez aux bailleurs de fonds et aux partenaires de faire un acte de foi envers une nouvelle voix. Solipsis reste un film à très petit budget, Harm et moi-même ayant renoncé à la plupart de nos honoraires" précise Marc Goyens. Le tournage s’est déroulé à l'automne 2024, l’étape actuelle étant celle de la conception sonore, des effets spéciaux et la composition de la musique original. Étalonnage et mixage devraient ensuite avoir lieu en décembre, le but visé étant une sortie dans les festivals à partir de février 2026.
TORPOR AU CŒUR DE L’HIVER GROENLANDAIS
Enfin Meltse Van Coillie pitchera son premier long métrage, Torpor, produit par Menuetto dont l’action se situe dans l’Arctique. "Meltse m'a contacté alors qu'elle travaillait sur le traitement et j'ai trouvé le projet très singulier" expose son producteur Hans Everaert. "Je la connaissais déjà grâce à Zonder Meer, son court métrage sélectionné à la Berlinale, et elle m'avait été recommandée par des personnes qui ont l'œil pour repérer les nouveaux talents".
La réalisatrice avait auparavant coréalisé, avec Harm Dens, le court métrage Nocturnus, qui se déroule dans un village arctique durant la nuit polaire. "C’était un premier exercice pour Meltse, qui a tourné dans les conditions difficiles de l'hiver groenlandais, pendant la nuit polaire" reprend le producteur. "Torpor part des mêmes éléments de base que Nocturnus, mais l'approche narrative est beaucoup plus développée compte tenu de la durée long métrage". Le scénario est déjà bien avancé, notamment grâce à une résidence à la Cinéfondation de Cannes.
"Nous disposons actuellement d'un financement en production provenant de la Flandre et des Pays-Bas, et nous recherchons maintenant des fonds supplémentaires, principalement auprès des pays nordiques" poursuit Hans Everaert. "Le grand défi consiste à trouver un soutien minoritaire de la part des pays nordiques. Pour un premier long métrage, il n'y a pas de résultats significatifs sur lesquels s'appuyer et la concurrence est rude pour obtenir un tel accompagnement de la part de sociétés scandinaves bien établies. Mais nous espérons que le nouveau fonds cinématographique groenlandais arrivera à point nommé, en combinaison avec des financements régionaux et nationaux obtenus en Norvège et au Danemark".
"Nous avons déjà fait quelques castings pour les rôles principaux et cela s'est plutôt bien passé, mais le plus grand défi est de trouver la bonne combinaison de lieux pour le tournage. Nous tournerons en partie au Groenland, ce qui est très coûteux en raison de conditions météorologiques à la fois difficiles et imprévisibles. Il est donc essentiel de trouver une configuration efficace pour l'ensemble du tournage. Si le financement se passe bien, nous devrions pouvoir tourner durant l’hiver 2026-2027, faire le montage au cours du premier semestre 2027 et la postproduction au cours du second, afin d'être prêts pour une sortie en 2028".
Pour relever le défi de ce tournage hivernal au Groenland, Menuetto entend s’appuyer sur l’expérience en la matière de ses futurs partenaires de coproduction danois et norvégiens. "Mais nous aurons besoin de beaucoup de préparation et il nous faudra des scénarios de secours" insiste le producteur.
TORPOR AU CŒUR DE L’HIVER GROENLANDAIS
Enfin Meltse Van Coillie pitchera son premier long métrage, Torpor, produit par Menuetto dont l’action se situe dans l’Arctique. "Meltse m'a contacté alors qu'elle travaillait sur le traitement et j'ai trouvé le projet très singulier" expose son producteur Hans Everaert. "Je la connaissais déjà grâce à Zonder Meer, son court métrage sélectionné à la Berlinale, et elle m'avait été recommandée par des personnes qui ont l'œil pour repérer les nouveaux talents".
La réalisatrice avait auparavant coréalisé, avec Harm Dens, le court métrage Nocturnus, qui se déroule dans un village arctique durant la nuit polaire. "C’était un premier exercice pour Meltse, qui a tourné dans les conditions difficiles de l'hiver groenlandais, pendant la nuit polaire" reprend le producteur. "Torpor part des mêmes éléments de base que Nocturnus, mais l'approche narrative est beaucoup plus développée compte tenu de la durée long métrage". Le scénario est déjà bien avancé, notamment grâce à une résidence à la Cinéfondation de Cannes.
"Nous disposons actuellement d'un financement en production provenant de la Flandre et des Pays-Bas, et nous recherchons maintenant des fonds supplémentaires, principalement auprès des pays nordiques" poursuit Hans Everaert. "Le grand défi consiste à trouver un soutien minoritaire de la part des pays nordiques. Pour un premier long métrage, il n'y a pas de résultats significatifs sur lesquels s'appuyer et la concurrence est rude pour obtenir un tel accompagnement de la part de sociétés scandinaves bien établies. Mais nous espérons que le nouveau fonds cinématographique groenlandais arrivera à point nommé, en combinaison avec des financements régionaux et nationaux obtenus en Norvège et au Danemark".
"Nous avons déjà fait quelques castings pour les rôles principaux et cela s'est plutôt bien passé, mais le plus grand défi est de trouver la bonne combinaison de lieux pour le tournage. Nous tournerons en partie au Groenland, ce qui est très coûteux en raison de conditions météorologiques à la fois difficiles et imprévisibles. Il est donc essentiel de trouver une configuration efficace pour l'ensemble du tournage. Si le financement se passe bien, nous devrions pouvoir tourner durant l’hiver 2026-2027, faire le montage au cours du premier semestre 2027 et la postproduction au cours du second, afin d'être prêts pour une sortie en 2028".
Pour relever le défi de ce tournage hivernal au Groenland, Menuetto entend s’appuyer sur l’expérience en la matière de ses futurs partenaires de coproduction danois et norvégiens. "Mais nous aurons besoin de beaucoup de préparation et il nous faudra des scénarios de secours" insiste le producteur.
Patrice Carré
© crédit photo : Hilife
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