Festival de la Fiction 2023 - Netflix renforce ses engagements dans l'audiovisuel français
Date de publication : 14/09/2023 - 09:58
Cet accord a vocation à être repris dans la convention bipartite entre Netflix et l’Arcom, conclue en décembre 2021 et qui avait été vivement critiquée par de nombreux professionnels.
À travers cet accord, la plateforme s’engage à consacrer 100% de son obligation d'investissement dans les oeuvres audiovisuelles à des oeuvres patrimoniales (fiction, animation, documentaires de création, spectacle vivant, vidéos-musiques), et ce, dès 2023.
A La Rochelle, la plateforme a noué un accord interprofessionnel inédit avec plusieurs organisations de l’audiovisuel français, renforçant considérablement ses engagements dans la diversité des genres et les oeuvres d'expression originale française.
Il s'agit assurément d'un des temps forts de cette année 2023 pour l'audiovisuel français. Netflix France a annoncé avoir conclu un premier accord de partenariat avec AnimFrance, le Sedpa, le SPI, l’Uspa, le Satev, la Scam et la SACD. Un accord inédit d’une durée de quatre ans renforçant l’engagement du streamer en faveur de la production audiovisuelle française.
Cet accord a vocation à être repris dans la convention bipartite entre Netflix et l’Arcom, conclue en décembre 2021 et qui avait été vivement critiquée par de nombreux professionnels.
À travers cet accord, la plateforme s’engage à consacrer 100% de son obligation d'investissement dans les oeuvres audiovisuelles à des oeuvres patrimoniales (fiction, animation, documentaires de création, spectacle vivant, vidéos-musiques), et ce, dès 2023.
Dans la convention actuelle, Netflix devait consacrer au moins 75% de l'obligation à la production d'œuvres d'expression originale française. A travers le nouvel accord, l'engagement en matière d'oeuvres EOF atteindra 85% d'ici à 2026 et 68% seront consacrés aux oeuvres indépendantes (66% aujourd'hui).
Netflix renforce également son engagement de diversité qui double pour atteindre 10% de son obligation dans les oeuvres audiovisuelles dont 5% dans le documentaire de création (0,6% actuellement) et 5% dans l'animation (4,4% aujourd'hui).
"Collaborer toujours plus étroitement avec l'industrie créative française" (Netflix)
Netflix se félicite de cet accord, "l’aboutissement d’un processus de négociations interprofessionnelles menées depuis l’entrée en vigueur du décret SMAD en juillet 2021. Il confirme notre volonté de collaborer toujours plus étroitement avec l'industrie créative française afin de faire émerger ensemble les talents et histoires de demain."
Iris Boucher, présidente de l'USPA, se réjouit de cet accord "qui fait entrer pleinement Netflix, leader du marché de la VàDA en France, dans le dispositif de l’exception culturelle française et permet d’établir une relation de confiance avec la production indépendante." Nora Melhli, présidente du bureau audiovisuel du SPI, estime que cette annonce "démontre la capacité des professionnels français à accompagner dans la durée les nouveaux partenaires, dès lors qu’ils s’engagent à nos côtés afin de renforcer la production indépendante et la création française. »
Pour Pascal Rogard, directeur général de la SACD, ce premier accord "jette les bases d’un nouvel engagement en faveur de la création française et tout particulièrement de la création d'œuvres patrimoniales. C’est un pas important fait à l’égard des auteurs de fiction et d’animation représentés par la SACD et la marque d’une volonté commune de conjuguer le développement des plateformes et le dynamisme de la création française."
Même satisfecit pour Hervé Rony, directeur général de la Scam. "Le répertoire documentaire est reconnu. Netflix prend des engagements qui sont cohérents avec ses promesses et sa volonté affichée de défendre des œuvres originales."
Netflix est la deuxième plateforme mondiale à signer un accord interprofessionnel pour l'audiovisuel français après Prime Video en novembre 2022. Les discussions avec Disney+ semblaient plus compliquées mais ce nouvel accord pourrait décanter les choses. L'Arcom se dit ""confiante dans l’aboutissement prochain des discussions entre les organisations professionnelles et Disney+." Le régulateur rappelle par ailleurs qu'il "continuera d’œuvrer au financement et au rayonnement de la création cinématographique et audiovisuelle française et européenne aux côtés de l’ensemble des acteurs concernés – auteurs, producteurs, distributeurs et éditeurs."
Florian Krieg
© crédit photo : Quentin Deleau
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