Télévision

Festival de la Fiction 2023 - Arte dévoile son programme fiction

Date de publication : 15/09/2023 - 08:40

Avec une nouvelle saison marquée par l’arrivée d’Agnès Olier à la tête de la fiction, la chaîne a présenté lors de sa traditionnelle conférence de presse rochelaise un conséquent portfolio de productions françaises, européennes et internationales. Avec, entre autres, l'annonce de trois nouvelles coproductions : deux avec la Scandinavie et une avec le Québec. 

Cette édition 2023 du festival de la Fiction pouvait s'apparenter à un baptème de feu pour Agnès Olier qui a pris la succession d'Olivier Wotling à la direction de l'unité de la fiction d'Arte France. Pour sa première prise de parole, la dirigeante a salué le travail effectué par son prédecesseur. Elle a indiqué souhaiter s'inscrire dans une continuité. Compositrice de musique de films, Agnès Olier a rappelé les valeurs qu'Arte partage avec la création telles que l'exigence, l'audace, l'engagement esthétique et une écoute au quotidien des talents. "Nous devons donner une scène à ces talents, être une pouponnière d'étoiles. Il est capital d'écouter les talents, de respecter les récits et d'aller au bout du geste", a-t-elle déclaré avant de présenter un copieux line-up pour la saison 2023-2024.
 
Arte a choisi la comédie Sous contrôle (Ex Nihilo), signée Erwan Le Duc, pour sa soirée événement à La Rochelle. On y suit Marie Tessier (Léa Drucker) directrice d’une ONG, est nommée ministre des Affaires étrangères le jour où cinq Européens, dont deux Français, sont pris en otages par des terroristes au Sahel. Ce 6x30' acerbe sur le difficile exercice du pouvoir a été sacrée "Meilleure série française" à Séries Mania. Une autre comédie en 6 x30’, Icon of French cinema (CPB Films, A24 Films LLC), ou la mise en abime d’une actrice, Judith Godrèche, dans le monde du 7e art illustrent la politique des 30' de la chaîne franco-allemande. "Nous nous inscrivons ici dans la continuité de la vision d'une autrice à l'image de ce qu'avait pu faire Valérie Donzelli avec Nona et ses filles", commente Agnès Olier.
 
Quatre des plus gros événements fiction à venir en 52 minutes seront eux dans l’univers large du thriller : De grâce (photo) de Vincent Maël Cardona (Ego Productions, groupe Mediawan, Savage Films), ou les premiers pas sériels du cinéaste césarisé pour Les magnétiques. Polar Park, (247 Max) de Gérald Hustache-Mathieu, un polar glacé et décalé. Citoyens clandestin (Scarlett Production), une minisérie d’espionnage de Laetitia Masson et Machine (White Lion Film, groupe Mediawan), une série d’action signée Fred Grivois.  S'ajouteront des productions en post production comme le 4x 52’ Le monde n’existe pas (Image &Compagnie, groupe Mediawan) de Erwan Le Duc ou la quête d’un journaliste qui s’écroule sur lui-même et ses souvenirs, le 4 x52’ Blood River (Aura Production, groupe UGC), un « western » sur l’un des épisodes fondateurs de la création de l’Afrique du Sud ou Rematch (Unité et Federation Studios), créée par Yan England, André Gulluni et Bruno Nahon et que Yan England réalise. Au centre de l’histoire, le duel historique entre le champion du monde d’échecs Garry Kasparov et le super ordinateur d’IBM Deep Blue en 1997.  
 
Cette année, Arte truste la section « unitaire » de la Compétition officielle avec pas moins de quatre œuvres en lice. Un record ! On y découvre La fille qu’on appelle (Image & Compagnie - groupe Mediawan), le premier unitaire de Charlène Favier qui sera diffusé le 13 octobre, et Les enchantés (Les films de l'instant) de Stanislas Carré de Malberg en novembre. Sont aussi dans la course aux prix À la joie (Stromboli Films) de Jérôme Bonnell. Après la mini-série Les hautes herbes en 2020, c’est la deuxième collaboration entre l’auteur-réalisateur Jérôme Bonnell et la chaîne franco-allemande. Mais aussi la comédie Loulou (La Onda productions). Et Les enchantés (Les films de l'instant) de Stanislas Carré de Malberg. On verra aussi en 2024, Je ne me laisserai plus faire, un téléfilm de Gustave Kervern porté par le tandem inédit Yolande Moreau et Laure Calamy, mais aussi Anna Mouglalis, Raphaël Quenard, Marie Gillain, Alison Wheeler, Jonathan Cohen et Corinne Masiero. Une production Les Films du Worso.
 
Côté coproductions internationales, les annonces majeures de la conférence de presse ont été tout d’abord A Life’s Worth, une fiction tournée avec la Suède. Octobre 1993. Un jeune étudiant en diplomatie souhaite acquérir une expérience du terrain et rejoint alors en Bosnie un bataillon de casques bleus de l’ONU. Librement tiré du livre autobiographique de Magnus Ernström Half a year, A whole life suit à travers ce bataillon de casques bleus suédois les affrontements entre belligérants de tous bords, et l’impact des conflits sur la population civile. Un 6x 52’ porté par Yellow Bird.
 
Autre partenariat avec la Suède pour Faithless. David tombe amoureux de Marianne, la femme de son meilleur ami Markus, avec qui elle formait un couple jusque-là très heureux. Les trois personnages sont alors entrainés dans une tourmente mêlant désir, passion, amour et érotisme, dont les conséquences se révéleront au fil des années douloureuses... Un scénario testament d’Ingmar Bergman, adapté en série et réalisé par Tomas Alfredson (Le bonhomme de neige). Une coproduction entre Arte France, Miso Films et la SVT.
 
Arte a aussi annoncé une nouvelle coproduction avec le Québec, sept ans après Fatale Station, Les affluents que signera Sophie Deraspe, remarquée pour Bête Noire (Series Mania 2021) et son film Antigone. Les six épisodes des Affluents devraient s'ajouter aussi à l'offre de la plateforme de Club illico en 2024 au Québec. Ce nouveau thriller environnemental d'après une idée originale de Marie-Dominique Michaud suivra Sarah Deléan, une jeune avocate,aui se réveille un matin en panique. Sa voisine d'au-dessus, qui s'est toujours fait très discrète, a été assassinée. Sarah décide donc de mener sa propre enquête et lève le voile sur des activités minières controversées en Colombie- Britannique, sur la Côte-Nord du Québec et dans la vallée d’Oaxaca au Mexique. La jeune femme met alors le pied dans l’engrenage d’un monde tentaculaire tissé d’alliances et de trahisons. Une production Pixcom.

Côté acquisitions, Arte a regardé beaucoup vers l’Australie avec la saga politique Total Control, la dramédie judiciaire After The trial ou le prequel du polar à succès, Mystery Road. Et mis la main sur la série iranienne The actor, primée « Meilleure série » cette année à Séries Mania.
 
Arte a aussi acheté la saga anglaise The Durells, les tribulations ces quatre saisons hautes en couleurs nous invitent au sein d’une famille anglaise cultivée mais fauchée, aussi excentrique que dysfonctionnelle, qui s’installe en 1935 sur l’île de Corfou pour s’inventer une autre existence, le suspense politique Stonehouse, L’ascension et la chute extraordinaire du député John Stonehouse, membre du gouvernement travailliste de Harold Wilson. On retrouvera aussi des suites de séries à succès comme Vigil et Kidnapping.

Enfin, l’offre de séries exclusives sur arte.tv s’enrichira de la série israélienne Bloody Murray, de l’intégrale de la saga anglaise The split. Quarante séries sont proposées en moyenne sur cette plateforme gratuite. Elles représentent 50% de la consommation de celle-ci. Cet été, la collection "Passions anglaises" a généré 20 millions de vues. 

Francois-Pier Pelinard-Lambert et Florian Krieg
© crédit photo : Alexandra Fleurantin - Arte


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