Cinéma

Congrès FNCF 2021 - La journée des éditeurs de films, deuxième chapitre

Date de publication : 24/09/2021 - 08:05

La deuxième partie de la Journée des éditeurs de films a été consacrée à 11 présentations qui ont offert leur lot d’images inédites parfois exclusives, bandes annonces ou extraits, devant un auditorium comble. 

SND a ouvert la reprise de l’après-midi avec le film d’animation Vaillante de Laurent Zeytoun et Theodore Ty,  sur l’univers des pompiers, produit par les producteurs de Ballerina, suivi par Si on chantait (3 novembre), comédie de l’auteur de La minute vieille, Fabrice Maruca, remarquée à Angoulême et Les Bodin’s en Thaïlande (17 novembre) réalisé par Frédéric Forestier. Maria et Christian, les deux héros du film ont rejoint en personne sur scène Christophe Courtois pour expliquer, dans leur style unique, les raisons de leur nouvelle incursion dans le cinéma. La présentation s’est poursuivie par un "Capital spécial exploitants", faisant intervenir Jérôme Commandeur, une mise en bouche avant des images inédites de son prochain film Irréductible, remake d’un succès italien qu’il est venu défendre sur scène. Dans la boucle également, 355 de Simon Kinberg avec Jessica Chastain, Diane Kruger et Penelope Cruz dans le rôle d’espionnes devant contrer une redoutable organisation.

Alba Films a enchaîné avec une boucle éclectique, confirmant la diversité des engagements de Delphine et Nicolas Rihet, notamment dans le cinéma de genre. Elle a été introduite par Le traducteur (13 octobre) des cinéastes Rana Kazkaz et Anas Khalaf, dont la toile de fond est le conflit syrien, suivi du documentaire Final account (le dernier témoignage) de Luke Holland (17 novembre), sur les derniers survivants des jeunesses hitlériennes, A perfect ennemy de Kike Maillo (29 décembre), qui débute sur une rencontre étrange dans un aéroport parisien et L’ennemi de Stephan Streker (26 janvier), dans lequel Jérémie Rénier incarne un politicien accusé d’avoir tué sa femme. Alex Lutz est venu ensuite rejoindre les deux distributeurs pour évoquer Une comédie romantique en compagnie du réalisateur Thibaut Segouin. De toutes premières images ont alors été dévoilées, le film étant prévu pour l’automne 2022.

Par la voix de Valérie Yendt, Gébéka Films a affirmé son engagement en faveur du jeune public en documentaire comme en animation, en présentant des images de Vanille du réalisateur guadeloupéen Guillaume Lorin (2 février), un extrait de Princesse Dragon de Tot et Jean-Jacques Denis (15 décembre), nouvelle production des studios Ankama, une bande annonce de Même les souris vont au paradis de Denisa Grimmova et Jan Bubenicek (27 octobre), présenté en séance spéciale à Annecy et de l’adaptation des nouvelles de Haruki Murakami, Saules aveugles, femme endormie signée Pierre Foldes, traditionnelle incursion du distributeur dans l’animation adulte. Le documentaire était représenté par Lynx, de Laurent Geslin (19 janvier) entièrement tourné dans le Jura, sur les traces du félin le plus discret d’Europe.

Pour Universal Pictures, Xavier Albert et Céline Demoulin sont venus présenter un line-up dont les congressistes avaient pu découvrir quelques indices lors de la traditionnelle soirée Universal. La boucle a commencé par Last night in Soho de Edgar Wright (27 octobre), thriller virtuose et horrifique, House of Gucci de Ridley Scott (24 novembre), sur l’assassinat de Maurizio Gucci par son ex-femme, Cher Evan Hansen (12 janvier), film musical de Stephen Chbosky, révélé par Le monde de Charlie. Un long extrait de Tous en scène 2 de Garth Jennings (22 décembre), interrompu à un moment crucial, a donné une idée du potentiel du film. Lui ont succédé des images encore jamais vues de Licorice Pizza, le nouveau Paul Thomas Anderson (5 janvier), qui suit le quotidien d'un lycéen devenant acteur à succès dans la Californie des années 70. Enfin Céline Demoulin a confirmé que Mourir peut attendre sortirait bien le 6 octobre.

Leur dernière participation à cette journée remontait à 2015. ED Distribution, dont l’équipe n’avait pu faire le déplacement pour cause de cas contact, a rappelé son goût pour les cinémas différents. Une présentation qui rassemblait les images en noir et blanc de Sous l’aile des anges (The better angels) de AJ Edwards produit par Terrence Malick, une vision à la fois personnelle et historique de la jeunesse d’Abraham Lincoln, produite en 2014 mais toujours inédite, le film roumain Il était une fois Palilula, fable politique réalisée en 2012 par le metteur en scène de théâtre André Gil Mata et un premier long métrage, Ham on rye de Tyler Taormina qui commence comme un récit naturaliste avant de verser dans un ton de plus en plus onirique.

La boucle de Wild Bunch Distribution a débuté par une pastille aux exploitants de Mamoru Hosoda, réalisateur de Belle (29 décembre), ovationné à Cannes Première et qui a été l’un des plus grands succès du box office japonais cet été. Lui ont succédé La leçon d’allemand de Christian Schwochow, qui interroge la question de l’endoctrinement, L’évènement de Audrey Diwan, présenté lundi soir aux exploitants fraîchement auréolé de son Lion d’Or, Théo et les métamorphoses de Damien Odoul, Ninjababy de Yngvild Sve Flikke, basé sur un roman graphique norvégien, Amants (17 novembre) de Nicole Garcia, Compagnons de François Favrat (9 mars), Vortex de Gaspar Noé et Les promesses de Thomas Kruithof, venu sur la scène du CID longuement défendre son œuvre en compagnie de Reda Kateb. Un film qui fera d’autant plus sens lors de la sortie en 2022, année de l’élection présidentielle.

Sony Pictures a donné d’entrée de jeu le ton de son line-up avec Venom : Let there be carnage de Andy Serkis, (20 octobre) qui repousse encore plus loin les limites du premier opus, S.O.S Fantômes : l’héritage de Jason Reitman (passé au 1e décembre) qui propose de revisiter le mythe, Suprêmes (24 novembre) dont la réalisatrice Audrey Estrougo a rappelé les nombreux défis représentés par le tournage, à commencer par beaucoup de scènes de concerts en pleine épidémie, Spider-Man : No way home de Jon Watts (15 décembre), dans lequel Peter Parker retrouve le Docteur Strange où encore Hopper et le hamster des ténèbres de l’indétrônable Ben Stassen, en coréalisation avec Benjamin Mousquet (2 février 2022), sans oublier des images plus furtives de Morbius de Daniel Espinosa (19 janvier), de Man from Toronto de Patrick Hughes (26 janvier) ou encore de Uncharted de Ruben Fleischer, adaptation de la série de jeux vidéo éponyme (16 février).

Pour sa première présence à la journée des éditeurs, la société de distribution nantaise Wayna Pitch, représentée par son fondateur Jonathan Musset, a dévoilé un line-up défendant sans faille le cinéma d’auteur et qui accompagnera en 2022 des deuxièmes films de réalisatrices dont elle avait déjà sorti les premiers films. Ont été montrées en guise d’introduction des images de Je m’appelle Bagdad de Cary Alves de Souza, sorti le 22 septembre. Elles ont été suivies de La jeune fille et l’araignée, drame suisse de Ramon et Silvan Zürcher (20 octobre), centré sur une jeune femme décidée à tracer sa propre route, Slam de Partho Sen-Gupta (1e décembre), l’histoire d’un emballement médiatique qui bouleverse la vie paisible d’un jeune Australien d’origine palestinienne, lorsque sa sœur Ameena, slameuse réputée, est suspectée d’avoir rejoint l’État islamique en Syrie, et par les deuxièmes longs métrages All eyes off me de Hadas Ben Aroya, abordant la sexualité féminine et Medusa de Anita Rocha da Silveira, présenté à la dernière Quinzaine des réalisateurs.
 
Les Bookmakers – The Jokers n’ont pas fait mentir leur réputation en présentant des titres aussi divers que L’année du requin de Ludovic et Zoran Boukherma, Les Dents de la mer version bassin d’Arcachon, Pleasure de Ninja Thyberg (20 octobre), plongée saisissante dans l’univers du X, Oranges sanguines de Jean-Christophe Meurisse (17 novembre), deuxième long métrage au ton toujours aussi mordant du fondateur des Chiens de Navarre, Lamb de Valdimar Jóhannsson (29 décembre), avec Noomi Rapace en éleveuse de moutons qui s’attache à une étrange créature, Inexorables de Fabrice du Welz (26 janvier), Ogre d’Arnaud Malherbe (9 mars), L’origine du mal de Sébastien Marnier (2 novembre 2022) qui débute lorsque Stéphane, ouvrière dans une conserverie, reprend contact avec Serge, ce père qu’elle n’a jamais connu, sans oublier Rascals de Jimmy Laporal-Trésor (23 novembre 2022) produit notamment par Spade, la société de production fondée par Manuel Chiche.
 
Avant dernier de cette longue après-midi, Pathé a ouvert sa boucle sur King de David Moreau (16 février), l’histoire d’une jeune fille qui tente de sauver un lionceau d’un trafic d’animaux, suivi de Lui de et avec Guillaume Canet (27 octobre), un compositeur en mal d’inspiration qui tente, en vain, de s’isoler, The Duke de Roger Michell (redaté au 23 février), Le temps des secrets, nouvelle vision de l’oeuvre de Marcel Pagnol signée Christophe Barratier (23 mars), Madres Paralelas de Pedro Ammodovar, Adieu monsieur Haffmann de Fred Cavayé (12 janvier), adaptation de la pièce de théâtre de Jean-Philippe Daguerre. Un bref making off de Notre-Dame brûle de Jean-Jacques Annaud a donné un premier aperçu de certaines étapes, particulièrement spectaculaires, de la réalisation d’un film qui promet d’être l’un des évènements de 2022, étant calé au 16 mars. Une présentation conclue par une nouvelle chansonnette, entonnée par les Tuche 4 au grand complet et parés pour leur sortie le 8 décembre.
 
Enfin, Nour Films est venu clore cette deuxième partie de la journée des éditeurs de films en mettant un coup de projecteur sur cinq titres : Freda de Gessica Généus (13 octobre), drame haïtien sélectionné cette année à Un Certain Regard, Les graines que l’on sème de Nathan Nicholovitch (24 novembre), un film à la croisée de la fiction et du documentaire labellisé Acid Cannes 2020, Au cœur du bois de Claus Drexel (8 décembre), documentaire consacré au Bois de Boulogne, H6 de Ye Ye (2 février 2022), documentaire franco-chinois présenté en séance spéciale à Cannes en juillet et Natural Light de Dénes Nagy, un drame hongro-français se déroulant dans l'Union soviétique occupée de la seconde guerre mondiale, vainqueur de l’Ours d’argent du meilleur réalisateur à la dernière Berlinale. 

Patrice Carré
© crédit photo :


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