
Annecy 2020 online - L'animation française continue de rayonner en France et à l'étranger
A l’occasion du festival du film d’animation d’Annecy, le CNC a publié son étude annuelle sur le marché de l’animation, audiovisuel et cinéma, confirmant les bonnes performances du secteur.
En 2019, dix longs métrages d’animation agréés ont été produits en France, soit trois de plus qu’en 2018. Parmi eux huit coproductions, dont trois d’initiative française. Entre 2010 et 2019, le coût moyen des films d’animation s’établit à 12,5 M€.
En ce qui concerne la distribution en France, 52 films sont sortis dans les salles en 2019, dont 26 recommandés art et essai (record de la décennie). Sur les dix dernières années, les films recommandés art et essai représentent 45,9 % des films d’animation sortis en salles.
Au total sur la décennie, 344 films d’animation inédits (81 français) sont sortis sur les écrans, ce qui représente 5,2% des titres exploités sur la période. Entre 2010 et 2019, la part des films américains dans le total des films d’animation sortis en première exclusivité s’élève à 33,4 %.
En 2019, ces longs métrages ont récolté 32,9 millions d’entrées, en hausse de 35,4% sur un an. Ils génèrent ainsi 17,2% du total d’entrées des films inédits, le plus haut niveau de la décennie depuis 2016 (17,6%). Par conséquence, les recettes enregistrées sont également en croissance atteignant 206,4M€ (+40,7%). La recette moyenne par entrée est de 6,27€.
En 2019, cinq films d’animation ont franchi le million d’entrées, et trois des 10 plus grands succès de l’année sont des films d’animation. Le trio de tête se compose de suites : La Reine des neiges 2 (6,7 millions d’entrées, 3e au classement 2019 tous genres confondus - photo), Toy Story 4 (4,5 millions d’entrées, 6e ) et Dragons 3 : le monde caché (3,4 millions d’entrées, 8e ).
L'animation reste le 1er genre à l'export
"En 2018, l’ensemble des flux financiers à l’exportation de programmes audiovisuels d’animation représentent 112,0 M€ (-17,8 % par rapport à 2017), soit 40,6 % des flux totaux", indique le CNC.
Les ventes de programmes d’animation français à l’étranger reste à un haut niveau à 69 M€ (-8,7% par rapport à 2017). Cela représente 39,8% des ventes totales, et fait de l’animation le premier genre à l’export. Parmi ces succès, on retrouve Les Pyjamasques (Frog Box S.A.S., Entertainment One UK Limited , Walt Disney EMEA Production Limited), Miraculous, les aventures de Ladybug et Chat Noir (Zagtoon, Method Animation, Toei Animation, SAMG Animation – PGS Entertainment), Molang (Millimages), Gigantosaurus (Cyber Group Studios), Ollie & Moon (Cottonwood Media), distribuée par Federation Entertainement, et Mr Magoo (Xilam Animation).
71 % des entrées des films d’animation français en 2019 sont réalisées à l'international. Au total 43 films d’animations, dont 10 français inédits, ont été exploités à l’étranger en 2019, cumulant 5,9 millions d’entrées, contre 3 millions en 2018..
16 145 heures d’animation diffusée par les chaines nationales sur l’ensemble de la journée
Comme déjà évoqué dans le bilan de la production audiovisuelle aidée 2019 du CNC, la production audiovisuelle d’animation progresse doucement de 2,1 % à 295 heures pour un montant des devis à 237,4 M€ (+13,1 %). "Cette évolution s’explique par les cycles de production des œuvres d’animation d’une durée de deux ou trois ans ", souligne le CNC.
L’offre télévisuelle d’animation se compose majoritairement de programmes français, et propose 16 145 heures d’animation sur l’ensemble de la journée (9,2% de l'offre des chaînes nationales). Sur les chaînes nationales, ce volume progresse de 6,3% en un an. Gulli, à destination des enfants, reste la première chaîne nationale à diffuser ces programmes 6 618 heures), devant France 4 (4 645 heures), France 3 (1 245 heures), France 5 (933 heures) et TF1 (759 heures). L'animation représente 33,2 % de la consommation TV des 4-10 ans (21 minutes par jour en moyenne).
"En 2019, l’augmentation de l’offre d’animation sur les chaînes nationales repose sur la progression du volume de programmes français (+1,9 % par rapport à 2018), de programmes américains (+14,5 %) et européen (+3,8 %)", met en avant le CNC.
Les programmes français représentent 59,8% de l’offre d’animation sur les chaînes nationales (62,4 % en 2018).
Avec 105 heures produites entre 2015 et 2019, Method Animation est le premier producteur audiovisuel d’animation, il est suivi par Xilam (103 heures), et Cyber Group Studios (96 heures).
Ces programmes sont notamment énormément consommés notamment en télévision de rattrapage en ligne où ils représentent près du quart de la consommation totale avec plus de 2,4 milliards de vidéos vues en 2019. Ces programmes ne représentent pourtant que 3,3% de l’offre de télévision de rattrapages sur internet par les chaînes nationales gratuites (476 heures).
En 2019, 179 films d'animation différents ont été diffusés à la télévision ( +9,1 % en un an), avec un taux de rediffusion en repli à 54,7 %. Le long métrage d’animation le plus rediffusé est Kirikou et les bêtes sauvages, suivi de Kirikou et la sorcière, et Astérix et la surprise de César. Trois autres films Astérix complètent le classement.
L'animation bien représentée en SVàD
Du côté de la vidéo à la demande par abonnement, le CNC a relevé près de près de 55 629 épisodes de programmes jeunesse disponibles sur les plateformes en France. L’animation représente 94% des titres disponibles, et 96% des épisodes.
Les plateformes proposent de plus en plus de programmes d’animation. C’est ainsi le cas de Netflix qui, en nombre d’épisodes, est toujours la plateforme qui bénéficie de l’offre jeunesse la plus importante avec 13 015 épisodes en avril 2020, soit 18,7 % de plus qu’en avril 2019, devant Amazon Prime Vidéo avec 9 689 épisodes en mars 2020 (+60,6 %).
Pour la première fois, une série française, Il était une fois la vie, disponible sur Netflix, se classe dans le top 10 des programmes jeunesses les plus consommés en avril 2020 en SVàD.
Plus de 2000 emplois créés dans l'animation en cinq ans
La filière animation reste créatrice d’emplois. Entre 2009 et 2018, le CNC relève que "les entreprises de production de films d’animation et d’effets visuels augmente (+47,9 % et plus de 2 400 emplois supplémentaires sur la période) avec une accélération sur la période récente".
On compte ainsi 7500 salariés en 2018, avec une progression de 36,1% en cinq ans, pour une masse salariale de près de 161,9 M€. "En cinq ans 2 000 emplois supplémentaires sont dénombrés", souligne le CNC.
Les hommes restent majoritaire dans le secteur, ce dernier se féminisant toutefois. En 2018, la part de femmes (45,8 %) au sein des salariés permanents est ainsi proche de celle des hommes.
Océane Le Moal
© crédit photo : DisneyVous avez déjà un compte
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