Cinéma

Annecy 2025 - "Les Bad Guys 2" : "Nous avions le devoir de faire venir les gens au cinéma"

Date de publication : 13/06/2025 - 08:34

La production DreamWorks Animation, que distribuera Universal en France le 30 juillet prochain, s'est dévoilée pour la première fois à Annecy. Rencontre avec le producteur Damon Ross et le coréalisateur JP Sans.

Quand avez-vous pris la décision de lancer la production de la suite des Bad Guys ?
 
Damon Ross : Le premier film était adapté d’une série de livres qui en comporte 20 au total, et contenait des éléments des trois premiers tomes. Quand on le préparait, inévitablement nous nous demandions quelle pourrait être la suite, et comment explorer plus en avant les personnages. Et nous avons eu le privilège de commencer à développer cette suite avant la sortie du premier volume.
 
JP Sans : Oui, alors que nous étions en train de terminer le premier film, nous imaginions déjà la suite de nos personnages. Cela est passé du développement premier des personnages à une potentielle suite.
 
Damon Ross : C’est très rare de pouvoir envisager une suite ainsi. Les directrices du studio, Margie Cohn et Kristin Lowe, y croyaient depuis le début. Elles sentaient que quelque chose bien allait se dégager de ce premier volume, et elles ont misé sur le succès [250M$ dans le monde, NDR], et elles ont eu raison. Le succès nous mettait en position d’accélérer le processus de cette suite.
 
Vous vivez avec ces personnages en permanence depuis plusieurs années ?
 
JP Sans : Quand vous créez des personnages comme les nôtres, à un moment, ils deviennent presque réels. Ils vous accompagnent tout le temps. Vous les mettez dans des situations particulières, et vous voyez la réaction que cela provoque sur les spectateurs, et forcément je sais que pour moi, je ne peux m’empêcher de vivre avec eux, le film une fois terminé. Vous mettez beaucoup de vous-mêmes en eux. Ils font partie de la famille. Je les ai tout le temps à l’esprit. Nous mentirions si nous disions qu’on ne pense pas à ce qui peut leur arriver par la suite.
 
Damon Ross: Nous avions un temps limité pour le faire, ainsi que le budget. Mais nous avons décidé de donner le double d’énergie.
 
Comment avez-vous travaillé pour faire venir les spectateurs au cinéma ?
 
JP Sans : Nous avions le devoir de faire venir les gens au cinéma. La question qui s’est posée n’est pas tant du côté de l’argent ou du temps dont nous pourrions disposer mais plutôt de concevoir quelque chose d’encore plus grand pour le cinéma. Au bout du compte, nous n’avons rien sacrifié. Nous n’avons jamais envisagé de proposer quelque chose dont nous n’étions pas satisfaits. Tous les choix que nous avons fait ont été en concertation avec toute l’équipe. Le marché a changé. Les spectateurs veulent un spectacle pour prendre la décision d’aller au cinéma. Et il ne s’agit pas seulement de mettre de l’action à toutes les sauces, cela passe aussi par la musique, les effets sonores, les visuels. Tous ces éléments combinés doivent faire sentir au spectateur qu’il vit quelque chose de particulier, afin de le partager. Les cinémas font tout pour permettre cette expérience. Dans la conception du film, nous pensions en permanence à l’expérience qu’allaient vivre les spectateurs.
 
Avant Annecy, le film a été testé par le public. Comment cela s'est-il déroulé ?
 
Damon Ross : Au cours de sa production, nous l’avons montré de temps en temps au studio, mais pas un véritable public. Nous n’avons eu qu’une seule preview avec un vrai public, ce qui est rare en général pour un film hollywoodien qui cherche l’avis des spectateurs deux ou trois fois avant de poursuivre la production, et nous n’avons eu que des bons retours. Et nous étions à seulement 30% de l’animation.

Vincent Le Leurch
© crédit photo : Universal Pictures


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