Télévision

Discop Africa Abidjan 2016 : La RTI va coproduire une série avec la RTS (Sénégal)

Date de publication : 02/06/2016 - 10:40

Lors d’un point presse tenu à l’occasion du Discop, la RTI a dévoilé ses trois nouvelles séries prochainement à l’antenne. Elle se positionne à présent comme l’acteur de référence de la région.

Le directeur général de la RTI, Ahmadou Bakayoko, a tenu à rappeler en introduction que la chaîne publique a commencé à produire de la fiction dès les années 70, la comédie et la satire ayant pendant longtemps été sa marque de fabrique. C’est seulement à partir des années 90, que des productions extérieures ont commencé à apparaître. La nouvelle dynamique enclenchée a donc des racines solidement établies. Mais à présent la RTI entend avoir recours à la coproduction, en s’appuyant sur des partenaires solides. Une pratique courante dans le domaine de la série télévisée.

Sandra Coulibaly, directrice de RTI distribution, a dévoilé ensuite trois nouveaux programmes prochainement à l’antenne. 20. 30. 40. sera une série coproduite par le groupe avec Ziv production de Alexandra Amon, qui fut primée au Fespaco l’an passé. Une comédie romantique retraçant la vie de trois femmes d’âge différent, comme l’indique le titre. Avec leurs passés différents, elles se retrouvent confrontées aux mêmes problématiques en dépit de leurs écarts de génération. Le deuxième projet qui s’appelle Blog se présente comme un sitcom, genre assez nouveau en Côte d’Ivoire. Une femme retraitée s’ennuie chez elle jusqu’à ce que sa fille lui propose de rédiger un blog. Elle commence alors à s’intéresser à la vie de ses voisins, un jeune couple, dont elle va relater le quotidien à sa façon. Le troisième projet, National Security sera une série policière, une première pour la RTI. Une coproduction avec Hollywood Academy, école de production ivoirienne formant aux métiers du cinéma.

Présent également pour Kwaï productions, Thomas Bourguignon racontait sa rencontre avec la RTI autour d’une envie commune d’internationalisation et d’échanges. Les deux partenaires travaillent sur le développement de Dance Battle, série autour de l’univers de la danse à Abidjan ou différents quartiers vont devoir s’entrainer et s’affronter pour remporter un prix, "une sorte de Roméo et Juliette moderne" résume Sandra Coulibaly. Autre projet de série dans les tuyaux, Cache-cache a été écrit par un jeune scénariste d'à peine 20 ans, repéré lors du concours Nouveaux Talents lancé par la RTI il y a 18 mois. Une série relatant un braquage avec prise d’otages dans une banque qui va aboutir à la révélation de certains secrets. Les deux projets sont en phase d’écriture, pour des tournages prévus à la fin de l’année.

Directeur général de la RTS (Radiodiffusion Télévision Sénégalaise), Racine Talla avait fait le déplacement au Discop avec une importante délégation dans le but de faire une proposition de partenariat inédite à la RTI. "Aujourd’hui nous sommes dans une nouvelle perspective en matière de production audiovisuelle. Nous avons pendant longtemps reçu des films. Parfois même on nous les offrait, le but étant quelque part de nous formater d’une certaine manière". Mais à présent la page se tourne et comme le précise Racine Talla "la Côte d’Ivoire est en train de devenir une sorte de laboratoire. Et c’est d’autant plus important que cette démarche est portée par le service public lequel manifeste la volonté de s’ouvrir au privé".

Le diffuseur sénégalais a commencé à initier une série baptisée Dantec, du nom d’un hôpital colonial de Dakar, abritant aussi une école de médecine. Le concept, inspiré de la série Urgences, entend rendre compte de la réalité au quotidien. Un projet qui aurait vocation à se vendre à l’international, à condition qu’il soit écrit et réalisé dans des standards de qualité optimum. Cette ambition a amené la RTS à proposer un partenariat de coproduction avec la RTI. Une première du genre qui pourrait déboucher sur des collaborations régionales encore plus poussées au bénéfice de toutes les parties. Comme le rappelait en guise de conclusion Ahmadou Bakayoko « les séries que nous avons initié en 2014 avaient généré 800 emplois fin 2015. Des emplois certes temporaires, mais l’augmentation du volume de production ou de coproduction ne pourra avoir que des aspects bénéfiques ».


Patrice Carré
© crédit photo : Patrice Carré


L’accès à cet article est réservé aux abonnés.

Vous avez déjà un compte


Accès 24 heures

Pour lire cet article et accéder à tous les contenus du site durant 24 heures
cliquez ici


Recevez nos alertes email gratuites

s'inscrire