Télévision

Lumière MIFC 2017 - La restauration des œuvres audiovisuelles, un enjeu pour demain

Date de publication : 20/10/2017 - 08:30

Vendredi après-midi, une table ronde organisée conjointement par la Ficam et l'Institut Lumière fera le point sur les solutions à mettre en œuvre afin d'aider les détenteurs de catalogues audiovisuels à prendre les bonnes décisions en matière de restauration et de conservation.

Alors que la restauration des films est un chantier engagé de longue date, avec son lot de bonnes pratiques, il n'en est pas de même avec les œuvres audiovisuelles, autour desquelles un flou assez complet règne en la matière. Et le chantier s'avère de prime abord particulièrement complexe en raison de la multiplicité des supports de tournage. Si au cours des décennies 1970 et 1980, le 16 mm et le Super 16 étaient la règle, la vidéo est apparue au milieu des années 1980, la HD prenant le relais au début des années 2000, avant que le numérique ne s'impose un peu avant 2010. Et un simple coup d'œil sur la liste des évolutions successives en matière de masters donne le vertige. D'autant que si certains supports, comme l'analogique Pal Secam, restent fiables, à condition qu'ils soient bien stockés, les premiers formats numériques à l'image du 4.2.2. sont pénalisés par les incompatibilités en termes de lecture, les HD Cam étant déjà en fin de vie et les D5 et D6 ne disposant quasiment plus de lecteurs.

Les formats de postproduction sont tout aussi divers et variés avec un recours à la vidéo à partir du début des années 1990, période qui a vu la fin des montages négatifs. Or l'enjeu est d'arriver à mener des opérations de restauration qui soient d'un niveau acceptable afin que les œuvres puissent être de nouveau exploitées et que des modèles économiques arrivent à se mettre en place. Un accès direct à la meilleure source possible est donc vital. Mais le problème de leur identification, voire de leur localisation, risque de s'avérer insoluble pour certaines, bon nombre d'ayants droit, et parfois pas des moindres, ne s'étant jamais vraiment préoccupés du sort de leurs éléments originels. Une réflexion qui s'inscrit dans le sens des débats sur l'exploitation suivie. Se pose aussi la question de savoir si toutes les œuvres audiovisuelles possèdent une réelle valeur patrimoniale.

Une table ronde à laquelle participeront Brice Amouroux, chef de service de la direction déléguée aux collections de l'INA, Christophe Massie, vice-président de la Ficam et directeur d’Orfeo, Jean-Baptiste Neyrac, dirigeant de Neyrac Film et François-Régis Viaud, directeur des opérations chez L21.

Patrice Carré
© crédit photo : DR


L’accès à cet article est réservé aux abonnés.

Vous avez déjà un compte


Accès 24 heures

Pour lire cet article et accéder à tous les contenus du site durant 24 heures
cliquez ici


Recevez nos alertes email gratuites

s'inscrire