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Cinéma

Congrès FNCF 2015 - La petite exploitation tape du poing sur la table

Date de publication : 30/09/2015 - 17:30

La branche a formulé sept revendications essentielles selon elle à la "sauvegarde de [ses] établissements", adressées au CNC à l’occasion du Débat avec les pouvoirs publics, organisé dans le cadre du Congrès des exploitants.

"Les établissements relevant de la petite exploitation assurent la présence du cinéma sur tout le territoire, et constituent le relais essentiel de l’exception culturelle française auprès de nos concitoyens. Ils contribuent à l’exposition de la diversité des films, et notamment les plus fragiles d’entre eux. Nos cinémas sont des lieux culturels structurants de nos territoires, intégrés dans la vie locale en assurant une mixité sociale exceptionnelle. La petite exploitation, régulièrement attaquée, doit être mieux accompagnée et aidée au risque de la voir disparaître." 

Avec ces quelques phrases, tirées du Plan de sauvegarde de la petite exploitation, document dévoilé lors du Débat avec les pouvoirs publics du Congrès de la FNCF cet après-midi, la branche entend alerter les institutionnels sur les difficultés grandissantes qu’elle rencontre aujourd’hui : accès au film, obligation du plein programme, problèmes d’accès au matériel promotionnel, accompagnement insuffisant du CNC…

Dans la lignée d’un rapport très favorablement accueilli la veille, la branche a formulé sept mesures "urgentes et essentielles pour la sauvegarde de [ses] établissements", en préambule d’un guide à destination des pouvoirs publics, des collectivités et des professionnels, actuellement en cours d’élaboration. Voici ses sept revendications :

•    Interdiction totale du plein programme. La petite exploitation considère que celui-ci, "sans cesse demandé par certains distributeurs des films les plus porteurs, n’est plus tenable". Elle demande, en conséquence, son interdiction totale.

•    Un taux de location réduit à 40% à partir de la 5e semaine. L’accès au film étant de plus en plus tardif pour une grande part de la petite exploitation, régulièrement reléguée à la 5e semaine pour certains établissements, elle juge qu’il "est inadmissible que nos petites salles subissent la double peine en payant le film, lors d’une programmation tardive, au même prix qu’une sortie nationale".

•    Des engagements pour une distribution plus équitable, la branche étant selon elle "traitée de manière inéquitable dans les plans de sortie des distributeurs [qui] les privent des films les plus porteurs".

•    Une saisie adaptée du médiateur du cinéma, passant par "la possibilité de nous mutualiser par la création d’un recours collectif et d’une procédure simplifiée par internet".

•    Un accès aux DCP des films pour tous. La petite exploitation déplore notamment des coûts de transmission dématérialisée "trop élevés pour l’économie de nos salles. Ce n’est pas aux plus petits cinémas de payer les coûts de distribution des films". Et celle-ci de constater une raréfaction de la circulation des disques durs, qui freine selon elle la programmation des films.

•    Un matériel publicitaire adapté et gratuit. Anecdotique pour certains, la question de l’accès aux éléments promotionnels préoccupe particulièrement la petite exploitation, qui appelle de ses vœux la création d’une plateforme de "centralisation ou de téléchargement unique des bandes-annonces". Elle souhaite aussi disposer d’affiches gratuites et de PLV "à dimension adaptée". Sans oublier, chose cruciale dans un contexte d’accès au film de plus en plus tardif pour la branche, la mise en place d’un matériel promotionnel "neutre des dates de sortie nationale", afin de ne pas faire la promotion indirecte d’un concurrent - généralement plus gros - proposant le film plus tôt.

•    Un CNC accompagnant encore mieux l’exploitation. "Nous souhaitons un CNC et un ministère de la Culture en ordre de marche pour nous accompagner au quotidien dans toutes nos démarches et difficultés", demande la petite exploitation, pour qui il est essentiel que le comité de concertation numérique fasse "évoluer en urgence ses recommandations pour tenir compte de nos spécificités, de l’évolution du marché et des conséquences de la fin des contributions numériques", en particulier en ce qui la concerne.

Ces sept revendications prennent d’autant plus de sens que la petite exploitation représente la grande majorité du parc tricolore, à savoir 73,6% des établissements français, soit plus de 1 450 cinémas.

Kevin Bertrand
© crédit photo : Kevin Bertrand


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