Cinéma

Congrès FNCF 2015 - Tout pour équiper une salle de cinéma

Date de publication : 02/10/2015 - 09:00

Les exposants ne présentent pas seulement des équipements techniques destinés à la projection et l'affichage dynamique. Fauteuils, revêtements des murs et des sols, signalétique et bien sûr popcorn et friandises occupent une place proportionnelle à leur importance dans le marché de l'exploitation.

Si les offres de fauteuils standard n'offrent guère de nouveautés, hormis quelques améliorations notables en matière de cale-reins et la prise en compte du vandalisme pour l'entretien, beaucoup de fabricants s'intéressent au marché du premium. Chez Quinette Gallay, outre une assise monobloc classique, on propose aussi des dossiers d'un seul tenant. En outre, les accoudoirs des fauteuils duo, une fois relevés, épousent totalement la forme du fauteuil. Comme le précise Nadia Wihlborg, directrice commerciale de Quinette Gallay "un bon fauteuil doit se faire oublier". Lors de l'expérience premium au Pathé Wepler, Quinette Gallay avait été choisi par le groupe pour équiper sa salle de fauteuils numérotés. Mais le marché peine à décoller en France alors que la demande internationale est très forte, dans certains pays européens mais aussi au Moyen-Orient et en Asie. "Ce sont des pays qui ont moins de contraintes en termes d'espace urbain. On peut donc leur proposer par exemple des modèles avec repose-pieds télescopiques qui nécessitent des rangées dos à dos de 2 mètres de large. En Europe, nous travaillons sur une gamme premium moins consommatrice d'espace mais qui offre quand même une notion d'exclusivité". Une première vente de 387 modèles de la gamme Udine Club VIP va ainsi partir vers la Grande-Bretagne en fin d'année.

Autre marché en constante évolution, le popcorn occupe une place de choix au sein du salon, sa consommation épousant fidèlement les courbes de la fréquentation. Le cinéma représente environs 50% de PDM pour le maïs éclaté, permettant en outre de faire des marges particulièrement substantielles. Quant au ratio de transformation de la matière première, il est très élevé : 1 litre de maïs permet en effet de produire 25 litres de popcorn en moyenne, certains fabricants poussant le ratio à 1 pour 45. En effet différentes méthodes de fabrication se côtoient (à sec ou non) débouchant sur des produits plus ou moins goûteux.

Si certaines salles produisent encore leur propre popcorn, la plupart se font livrer. Patrice Benoit dirige la société Benoit Promotion qu'il a créée en 1994 pour fabriquer et distribuer son propre popcorn. Une quasi continuité familiale puisque son père Jacques Benoit était déjà dans la cacahuète et le fruit sec. Marginal au début des années 1990, le popcorn est devenu une véritable industrie. L'usine lyonnaise de Benoit Promotion est en effet capable de produire quotidiennement le contenu de 4 semi-remorques. Du côté de France Popcorn, on a fait le choix d'une production plus restreinte, mais de qualité, avec une traçabilité totale des produits garantis sans ogm. Le popcorn est en effet un produit fragile, craignant l'humidité, et qui nécessite des meubles de présentation spéciaux appelés "warmer". Fabriqué à La Ciotat, il est notamment stocké en région parisienne pour permettre de répondre dans les meilleurs délais aux besoins des clients.

Totalement inédit sur le marché français, le "lave sèche lunettes 3D" était l'une des nouveautés de cette édition 2015. Présentant l'aspect d'un lave-vaisselle professionnel, il offre un service de lavage et d'essorage complet au cours d'un cycle durant seulement 4' 30. La contenance de la machine étant de 40 paires de lunettes par cycle, elle permet donc de remettre dans le circuit près de 500 paires par heure. À la fin du cycle, la lunette est sèche et prête à l'emploi. Le système permet d'éviter toute trace sur les verres, assure un nettoyage optimal des montures en évitant en outre les risques liés à la haute température et réduit les manipulations à leur maximum. Reste le problème de l'étanchéité de certains modèles de lunettes, ce qui fait que le procédé n'a été approuvé que par certaines marques dont Dolby, Imax et Real D. Fabriqué par la société polonaise Kooptech, distribué par Ushio, il cherche à présent ses débouchés en France.

Patrice Carré
© crédit photo : Quinette Gallay Renaissance


L’accès à cet article est réservé aux abonnés.

Vous avez déjà un compte


Accès 24 heures

Pour lire cet article et accéder à tous les contenus du site durant 24 heures
cliquez ici


Recevez nos alertes email gratuites

s'inscrire