Cinéma

Cannes 2018 - Entretien avec Justin Taurand producteur de "Diamantino"

Date de publication : 11/05/2018 - 08:15

Les Films du Bélier ont produit le premier long métrage de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt, présenté dans le cadre de la Semaine de la critique

Vous suiviez depuis longtemps le travail de Gabriel Abrantes. Comment s'est construit le projet ?
Oui, nous nous sommes rencontrés il y a longtemps, déjà autour de son premier long. L’histoire était assez différente et n’a cessé de muer depuis ! C’était déjà un projet qu’il portait avec Daniel Schmidt. Ce dernier vit à New York et je l’ai rencontré dans un second temps. Nous avons alors fait un long chemin d’écriture et de développement en passant par le Cinemart, l’Atelier du Festival de Cannes, le Torino Film Lab, un vrai parcours du combattant ! Entre-temps, Gabriel a tourné sept courts métrages ! Seul ou en coréalisation, à chaque fois avec des réalisateurs différents.

Vous avez deux coproducteurs. À partir de quand ont-ils rejoint le film ?
Maria João Mayer, la productrice portugaise du film, était là dès le début et Daniel Hoogstraten, le producteur brésilien, est arrivé lors de l’Atelier du Festival de Cannes où nous cherchions notre partenaire brésilien. À l’époque, l’histoire se passait entre Haïti et le Brésil !

Est-ce qu'il ne devient pas de plus en plus difficile de financer ce type de projets ?
Ce type de film réussit justement à se monter avec une constellation de coproducteurs qui joignent leurs forces et agrègent de multiples petits financements.

Quel financement avez-vous trouvé et pour quel budget ?
En France, il y a eu l’aide franco-portugaise du CNC ainsi que l’aide cinéma du monde à la finition et des fonds propres. Je n’ai même pas cherché à faire lire le scénario aux distributeurs ou aux chaînes de télé. Charades, le vendeur international du film, et UFO, son distributeur France, sont arrivés sur film fini. Son budget est de 1,4 M€.

Qu'a apporté au projet cette réalisation à deux têtes ?
Gabriel et Daniel avaient déjà réalisés deux courts métrages ensemble. Ils se connaissent très bien. Ils ne divisent pas les taches mais rebondissent sans cesse sur les idées de l’autre. Leurs sensibilités sont différentes et, outre le plaisir de l’aventure collective, c’est ça qu’ils cherchent : faire éclore un film par la collision de deux univers qui se nourrissent l’un l’autre.

Le film était en WIP aux Arcs... Une étape importante ?
Il y a également eu le WIP du Torino Film Lab. C’était très important car nous sortions pour la première fois du vase clos de la salle de montage pour partager des images. C’était à la fois une façon d’annoncer le film et d’amorcer des échanges avec les festivals et les distributeurs. Mais nous n’avons montré le film entier que beaucoup plus tard.

Cette sélection à la Semaine de la critique revet-elle une signification particulière pour vous ?
Oui ! C’est à la Semaine que je suis venu la première fois à Cannes avec un film. C’était Les deux vies du serpent, un moyen métrage d'Hélier Cisterne, avec qui je prépare actuellement De nos frères blessés, son deuxième long métrage que nous tournerons cet automne avec Vincent Lacoste et Vicky Krieps.

Recueilli par Patrice Carré
© crédit photo :


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