Cinéma

Congrès FNCF 2018 – Les fabricants de fauteuils travaillent dans le sens d’un confort toujours plus accru

Date de publication : 27/09/2018 - 08:33

La présence de sept exposants sur le salon cette année, témoigne d’une concurrence en hausse pour un marché en pleine mutation.

Créé en septembre 2014 par d’anciens salariés de Mussidan Sièges, filiale de Quinette Gallay, l’atelier Bach participe pour la deuxième fois au Congrès. Spécialisée au début dans la seule rénovation, la société a été amenée quasi naturellement à fabriquer des fauteuils de spectacle en raison de son savoir-faire. L’ensemble de sa gamme est intégralement fabriquée dans ses ateliers de Neuvic-sur-l’isle en Dordogne, en partenariat avec des prestataires français utilisant uniquement des produits locaux, dans une logique d’éco-responsabilité. Mais l’activité de diagnostic et de rénovation perdure sur tout type de fauteuils. "Nous ne sommes pas sur des grands volumes mais sur du spécifique", résume la présidente Stéphanie Larbre, qui vient de livrer 741 unités.

Basée à Bilbao, Ezcaray Internacional fait ses premiers pas au congrès après avoir été longtemps représentée par son distributeur, Epsom. La société espagnole fabrique des fauteuils depuis 1955. Elle a choisi de mettre en avant ses fauteuils VIP « même si ce n’est pas ce que nous vendons le plus" reconnaît Pablo Fernandez, directeur des exportations. Ezcaray adaptant ses produits aux différents pays, le marché français suppose des aménagements très concrets pour les fauteuils. "En France les accoudoirs sont garnis et tapissés, ce qui n’est pas le cas ailleurs où ils sont en polyuréthane pour des raisons d’hygiène". Même chose pour les dossiers entièrement tapissés, spécificité française, là ou les autres pays préfèrent des carters en polypropylène en raison de la propension de leurs spectateurs à poser leurs pieds sur le dossier du siège de devant.

Partenaire historique du Congrès, Kleslo qui fête cette année ses 23 ans d’existence, mais œuvrait auparavant sous une autre forme, a choisi de mettre en avant quelques nouveautés, comme un fauteuil basculant avec une assise pouvant avancer, un autre produit se caractérisant uniquement par son dos inclinable, pour un petit plus de confort et de qualité perçue. La société, qui propose une gamme complète, couvrant l’ensemble des besoins, est en train de rééquiper le Grand Rex à Paris et travaille depuis un an et demi sur toutes les salles ICE de CGR. "D’autres produits sont dans les tuyaux, car il faut évoluer et être capable de répondre à toutes les questions " souligne son président Alain Ravier.

Situé à une cinquantaine de kilomètres de Venise, Lino Sonego, qui existe depuis 60 ans, propose des modèles de tout type et notamment des fauteuils entièrement motorisés, mais aussi mécaniques. La société assure 80% de son CA à l’international. "Le marché français est en train de se métamorphoser car nous sommes sur des produits plus qualitatifs et des services complémentaires. Le curseur n’est plus sur le basique car les exploitants essaient de trouver le moyen de faire revenir les spectateurs dans leurs salles " affirme Valérie Caucheteux, représentante de la firme en France. En Europe, le premier client de la société est le réseau britannique Cineworld Group, Lino Sonego travaillant en France avec Gaumont Pathé, mais aussi UGC et les indépendants. Parmi les dernières salles équipées, figure ainsi le Majestic Compiègne.

Autre concepteur et fabricant historique, Mussidan sièges (photo) présente notamment des Love Seat, avec accoudoir relevable, banquette et dossiers communs, dans des coloris qui peuvent être bigarrés. L'un des produits parmi sa gamme d’une vingtaine de fauteuils dédiés au cinéma. "La tendance est de plus en plus au confort quitte à diminuer le nombre de place" confirme son responsable commercial Nicolas Faure. Mais si le taux de rééquipement est de plus en plus important, les cycles sont très longs, durant entre 15 et 20 ans. Mussidan sièges a donc mis en place un service de rechange et de rénovation qui permet de prolonger la durée de vie du produit, notamment en ré-houssant les fauteuils, voire en changeant des assises, tout en gardant la structure métallique.

Autre marque prestigieuse, Quinette Gallay Renaissance, propose notamment à Deauville un Love Seat de sa gamme duo, un fauteuil Club et un autre à vérin, avec assise et dos basculants, de sa gamme Premium. Si les Love Seat ne sont plus une nouveauté, ils sont entrés dans les mœurs, avec une présence moyenne de 5% dans de nombreuses salles. Et la société a choisi de présenter en exclusivité un nouveau relevable à inertie, encore en développement. "L’idée est d’apporter sur un marché du relevable assez tendu, une réponse financièrement adaptée détaille Régis Aubertier, responsable commercial. C'est un changement par rapport à notre système habituel à lame ressort qui demande plus de matière et de pièces détachées, entraînant un coût de production plus élevé". Ce tout nouveau fauteuil à inertie, développé avec une designer extérieure à la société, devrait être proposé au cours du premier trimestre 2019.

Enfin pour sa première présence à Deauville, Signature F à choisi d’introduire quatre modèles de fauteuils cinéma : avec assise relevable, club avec assise fixe, Love Seat duo et VIP. La société, qui existe depuis 16 ans, et a pu développer une activité très polyvalente, entend intensifier sa présence au sein de l’exploitation cinématographique. L’un de ses produits utilise notamment de la mousse mémoire de forme afin de jouer la carte du confort mais aussi celle de l’encombrement réduit. Un fabricant qui se revendique 100% français, sans aucune sous-traitance étrangère. "Nous n’avons pas de fauteuil type, nous fabriquons ce que veut le client, en travaillant véritablement à la demande" précise son responsable commercial Lionel Gauthier. La société propose à la fois du relevable et du fixe.

Si le salon du Congrès reste le lieu indispensable pour se faire connaître et rencontrer physiquement ses clients, la plupart des exposants estiment que cette édition 2018 se ressent d’un été particulièrement dur pour l’exploitation hexagonale.

Patrice Carré
© crédit photo : Patrice Carré


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