×

Avertissement

JUser::_load : impossible de charger l'utilisateur ayant l'ID 24417

Digital

Annecy 2019 - France Télévisions détaille sa future plateforme jeunesse

Date de publication : 13/06/2019 - 15:29

La nouvelle offre numérique du groupe public sera lancée en décembre prochain et son nom dévoilé le 18 juin, à la conférence de rentrée du diffuseur, à Paris.

Quelle que soit la décision prise par le gouvernement - moratoire ou pas pour l’extinction du signal de France 4 qui va basculer sur le numérique, dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel public -, la plateforme de France Télévisions sera lancée en décembre prochain a confirmé Tiphaine de Raguenel, directrice des jeunes publics et de l’animation du groupe public, mercredi 12 juin, à Annecy.

Destinée aux 3-12 ans, cette nouvelle offre "profilée, personnalisée, sécurisée et sans publicité", proposera 80 programmes d'animation. Elle est vouée à s’ouvrir aux autres genres (fiction, documentaire et magazine).
"L’écosystème multicanal" se déploiera autour de cette plateforme, dont le nom sera divulgué le 18 juin, à la conférence de presse de rentrée du groupe, d’une verticale (un corner) pour les enfants "plus autonomes", une application dédiée et des cases jeunesse linéaires de France 3, France 4 (jusqu’en septembre 2020, ou 2022, si moratoire), et France 5.
Pour soutenir l'offre numérique, les cases linéaires de France 3 et de France 5 vont être renforcées aux heures de disponibilité des enfants : le matin et le soir en sortie d’école, le mercredi après-midi et week-end pendant les vacances, soit, à terme, 54 heures de programmes par semaine, a indiqué Tiphaine de Raguenel. Pour les professionnels, la perte n’en sera pas moins colossale. A terme, elle se soldera par moins 55% de l’offre en hertzien avec la suppression de France 4 qui représente à elle seule 3 980 heures des 5 978 heures diffusées chaque année sur les antennes de France Télévisions. En 2021, ce volume horaire ne sera plus que 2 800 heures, selon les projections du Syndicat des producteurs de films d’animation (SPFA). Mauvaise nouvelle pour les producteurs, ce chiffre l’est naturellement également pour les auteurs dont la situation n’est déjà pas favorable, en témoignent les premiers résultats de l’étude présentée par la SACD mercredi 12 juin, à Annecy. "Ce que fait le gouvernement [en supprimant France 4], c’est ajouter de la précarité à la précarité", a estimé Pascal Rogard, Dg de la SACD, lors de son intervention à la table ronde sur l’animation française à l’heure du numérique organisée jeudi 13 juin par le SPFA.

Le renforcement de l’offre de France 3 et France 5 se fera progressivement : des horaires élargis sur France 5 le matin dès septembre 2019, l’ouverture d’une case le mercredi après-midi sur France 5 à partir de janvier 2020…
"Dans ce mouvement vers le numérique, la place de l’écran de télévision reste centrale", a rappelé Tiphaine de Raguenel. Chez les enfants, 75% de la consommation vidéos se fait par son intermédiaire. La consommation à la demande progresse vite néanmoins. De l’ordre de 20% en juin 2018, elle atteint aujourd’hui 25% (+30% ces deux dernières années selon les chiffres donnés hier par France Télévisions). En outre, "70% des programmes de SVàD sont aujourd’hui regardés sur la TV par les enfants". C’est pourquoi la nouvelle offre de France Télévisions, accessible "quand ils veulent, où ils veulent, à la maison, pendant une pause ou en voyage grâce au téléchargement temporaire", le sera également "à la télévision sur les chaînes de France Télévisions aux horaires où ils sont disponibles, sur le grand écran du salon dans l’offre des FAI et en OTT, sur une tablette et sur un téléphone mobile".

Emmanuelle Miquet
© crédit photo : Citia


L’accès à cet article est réservé aux abonnés.

Vous avez déjà un compte


Accès 24 heures

Pour lire cet article et accéder à tous les contenus du site durant 24 heures
cliquez ici


Recevez nos alertes email gratuites

s'inscrire