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Télévision

Annecy 2015 - Mickaël Marin : "Le Mifa est en progression de 10%"

Date de publication : 17/06/2015 - 08:00

La 30e édition du marché international du film d’animation ouvre ses portes ce mercredi 17 juin, avec une insolente vitalité. Revue de détails avec son responsable.

Trois mots pour qualifier ce 30e Mifa dont les indicateurs clignotaient tous favorablement à la veille des festivités ?
Participation record, programmation des plus attractives et niveau de représentativité des personnalités de l’industrie inégalé.

Il y a une dizaine de  jours, vous faisiez état d’une participation en hausse de 5% justement, bien partie pour battre l’édition 2014 déjà exceptionnelle. Qu’en est-il à l’heure du coup d’envoi ?
Ce n’est plus 5% mais 10%, à 2 400 professionnels, ce qui correspond au bilan de l’année dernière. Cela signifie donc que ce chiffre pourrait évoluer.

À quoi attribuez-vous cette augmentation ?
On relève davantage d’inscrits en provenance de France et d’Espagne, pays à l’honneur, ce qui joue concernant l’Europe, et des États-Unis et du Canada en Amérique du Nord. Pour le reste, la cartographie reste la même, avec plus de 60 pays représentés. En revanche, nous avons des nouveaux venus chez les investisseurs, comme Netflix et Amazon.

Quelles sont les principales nouveautés en termes d’événements ?
À l’occasion des 30 ans, plusieurs keynotes sont organisés dont un de Chris Meledandri, le producteur des Minions, à qui sera remis un prix de la personnalité, également initié pour la première fois avec Variety. On a aussi créé les "Focus studio" autour de DreamWorks TV, Nickelodeon, Pixar, Disney et Cartoon TV. Ou encore, une rencontre entre les commissions du film et les programmateurs de festivals afin que les contenus – longs et courts métrages – voyagent.
Autre événement inédit, la mise en relation entre les porteurs de projets et les fonds d’aide régionaux européens, ou encore, "Animation du monde", dans le but de faire émerger des nouveaux talents et des nouvelles cinématographies de pays africains, d’Amérique du Sud, d’Asie… Pour la première fois cette année, l’étude Mapping the Animation Industry in Europe, commandée par Europe Créative et réalisée par l’Observatoire européen de l’audiovisuel, sera présentée au Mifa où Canal J fêtera ses 30 ans.
Au total, on recense autour de 80 événements, dont ces nouveautés sont pour la plupart destinées à être pérennisées.

Comment résumer le chemin parcouru depuis la première édition du Mifa en 1985, à l’époque sise sur 500 m2 à Bonlieu, en présence d’une quinzaine de participants, alors essentiellement des producteurs télé ?
Comme pour toute manifestation de ce type, l’histoire n’a pas été linéaire. Il y a eu des moments de croissance, des moments de crise… Et des temps forts comme l’annualisation du festival et du marché, en 1998. Le Mifa a connu une forte croissance jusqu’en 2001, puis une chute des accrédités, jusqu’en 2004, au point de remettre en cause son existence. Depuis, grâce au soutien des professionnels et du CNC, il est à nouveau en croissance constante. Sa reconnaissance est désormais mondiale. Je l’ai encore constaté ces derniers jours en rencontrant les studios américains qui mesurent à chaque édition davantage l’éventail offert par le Mifa. Nous sommes sur des rails. Il nous faut donc poursuivre en gardant en tête la complémentarité entre marché et festival, et pour ce dernier, la diversité entre contenus mainstream et d’autres plus pointus.

Objectif affiché pour le Mifa du XXIe siècle : hisser les longs métrages au même rang que les programmes télé, au cœur du marché. Avez-vous déjà des pistes pour ce chantier ?
Cet objectif vaut pour les longs métrages et les courts métrages. Ma volonté est de nouer des relations avec les producteurs et les distributeurs de plus en plus présents dans l’animation, comme Gaumont, Pathé… Et de voir quels outils mettre en place pour qu’Annecy puisse leur servir de rampe de lancement pour leurs films. En résumé, nous sommes dans la même démarche qui guide toutes nos autres initiatives, à savoir proposer une offre personnalisée.

Propos recueillis par Emmanuelle Miquet
© crédit photo :

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