×

Avertissement

JUser::_load : impossible de charger l'utilisateur ayant l'ID 24417

Télévision

Annecy 2018 – La région des Hauts-de-France renforce son soutien à l’animation

Date de publication : 13/06/2018 - 12:28

Pictanovo crée une aide au programme d’écriture et de développement pour l’animation et le documentaire. Son annonce a été faite à Annecy par Xavier Bertrand, venu à la rencontre des professionnels pour la deuxième année consécutive.

Étapes les plus décisives dans la genèse d’une œuvre, et paradoxalement les moins soutenues, l’écriture et le développement font dorénavant l’objet d’une attention particulière dans les Hauts-de-France. À l’occasion du Marché international du film d’animation, qui a ouvert ses portes mardi 12 juin à Annecy, Pictanovo, le pôle Images de la région, a annoncé la création d’une aide au programme d’écriture et de développement. Destiné à l’animation et au documentaire, ce nouveau dispositif sélectif a pour objectif "d’aider les sociétés de production audiovisuelle en aval" et, ainsi, "renouveler les récits, consolider l’engagement des auteurs, explorer des univers inédits".

Pour le documentaire, genre dans lequel les Hauts-de-France "a affirmé son engagement dans le cadre des contrats d’objectifs et de moyens avec les chaînes régionales Wéo Nord-Pas-de-Calais, Wéo Picardie, Grand Lille TV et Grand Littoral TV", la mise en place de ce soutien "agira comme un accélérateur de structuration des sociétés de production", estime le communiqué de Pictanovo.
Concernant l’animation, une industrie dans laquelle la région a accru ses investissements ces dernières années, suite à l’élection de Xavier Bertrand à la présidence des Hauts-de-France, l’aide sera "un contributeur puissant et partenarial de l’animation française". L’enjeu : se donner les moyens "d’affronter le marché international".

Le montant des aides pourra atteindre, pour l’écriture (et la réécriture), jusqu’à 10 000 € sur un long métrage et 10 000 € sur une série. Pour le développement, le plafond est fixé à 70 000 € sur un long métrage et 50 000 € sur une série.

Les sociétés souhaitant bénéficier du dispositif "devront présenter un programme éditorial cohérent et réaliste, tant d’un point de vue artistique que financier", entre deux et cinq œuvres, et "une stratégie de développement sur le moyen terme. Les aides octroyées pourront, donc, couvrir le financement des étapes en préalable de la production : la recherche d’auteurs, de droits d’adaptation, les travaux d’écriture, la recherche de partenaires, etc." Forcément très bien accueillie par les sociétés implantées dans les Hauts-de-France, l'annonce de cette aide suscite déjà de nouvelles perspectives, comme au sein de la société lilloise Studio Redfrog.
Les projets seront évalués par Pictanovo, au travers d’un comité d’experts composé de professionnels du secteur, qui apprécieront tant la qualité artistique et culturelle que la faisabilité technique et financière", poursuit le communiqué. "Il sera également sensible à l’implication régionale en termes d’emplois et de retombées économiques dans les Hauts-de-France", à l’instar de ce qui se pratique dans toutes les régions.
Le nouveau règlement et le dossier type de candidature seront en ligne sur le site de Pictanovo à partir du 27 juillet. La composition du comité sera validée le 17 septembre. L’échéance pour déposer les dossiers des candidats est, quant à elle, fixée au 21 septembre.

Pour porter la bonne nouvelle, Xavier Bertrand a fait le déplacement à Annecy. Comme il s’y était rendu il y a un an, pour rencontrer les professionnels. C’est de cet échange que sont nées d’ailleurs les annonces délivrées ce mardi. "Notre rôle n’est pas de freiner l’énergie, mais de créer l’écosystème le plus favorable", a-t-il commenté, avant de faire valoir qu'à "l’horizon 2019, le fonds de soutien à la création porté par Pictanovo atteindra 9,35 M€ par an". "En 2017, le fonds d’animation s’est élevé à 1,8 M€, générant 5,6 M€ de retombées économiques", a poursuivi le président de la région Hauts-de-France. Selon lui, "l’aspect économique n’est pas prioritaire. Ce qui prévaut, ce sont la culture et la création. Ce secteur ne peut pas passer à la toise budgétaire".
Très engagé contre la suppression de France 4 en hertzien, dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel public, l’ancien membre des Républicains a informé qu’il était en contact avec certains de ses homologues, comme Valérie Pécresse, à la tête de la région Île-de-France, et Alain Rousset (Nouvelle-Aquitaine). Objectif : rassembler un "éventail transpartisan" de personnalités politiques et professionnelles pour sauver la chaîne enfants de France Télévisions.

Emmanuelle Miquet


L’accès à cet article est réservé aux abonnés.

Vous avez déjà un compte


Accès 24 heures

Pour lire cet article et accéder à tous les contenus du site durant 24 heures
cliquez ici


Recevez nos alertes email gratuites

s'inscrire