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Cinéma

Arte France Cinéma s’engage sur les prochains Claire Denis et Asghar Farhadi

Date de publication : 15/04/2020 - 19:04

En cette période de crise liée à la pandémie de Covid-19, la filiale d'Arte réaffirme "son soutien aux réalisateurs et producteurs indépendants et continue d’accompagner la création cinématographique". Elle a ainsi tenu son comité de sélection du 9 avril, et s'est engagée auprès de cinq films, dont un documentaire.

Partenaire de longue date de Claire Denis, Arte France Cinéma retrouve la réalisatrice pour son prochain opus, Des étoiles à midi. Dans ce film, coécrit avec Léa Mysius, Claire Denis met en scène une libre adaptation du roman américain The Stars at Noon de Denis Johnson, racontant la relation passionnelle entre une jeune journaliste américaine évoluant dans un environnement trouble d’un pays d’Amérique centrale, entre corruption, intrigues politiques et relations funestes et un homme d’affaires anglais surveillé par la CIA. Produit par Curiosa Films, déjà producteur d’Un beau soleil intérieur, ce long métrage devrait réunir Robert Pattinson, avec qui Claire Denis a tourné High Life, et Margaret Qualley (Once Upon a Time…in Hollywood).

Autre film soutenu, La ligne de Ursula Meier, coécrit par Stéphanie Blanchoud en collaboration avec Antoine Jaccoud et avec la participation de Robin Campillo et Nathalie Najem. Coproduction entre Bandita Films (Suisse), Les Films de Pierre (France), et les Films du Fleuve (Belgique), ce long métrage suit Margaret, 35 ans, qui après avoir frappé sa mère, est condamnée à trois mois d’une mesure stricte d’éloignement. Mais les 200 mètres qui la séparent maintenant de son foyer ne font qu’exacerber son désir de se rapprocher de sa famille.
Stéphanie Blanchoud, Valeria Bruni Tedeschi, et India Hair se donneront la réplique.

Premier long métrage de fiction d’Alice Diop (César 2017 du meilleur court métrage), Saint-Omer est coécrit par Marie Ndiaye et Amrita David et produit par SRAB Films. La réalisatrice poursuit l’exploration des frontières entre fiction et réel. Inspirée d’un fait divers retentissant, Saint-Omer raconte l’histoire de Rama, une jeune écrivaine sur le point d’être mère. Pour les besoins de son nouveau roman, elle assiste, fascinée, au procès de Laurence Coly, mère infanticide d’une fillette de quinze mois. Le procès sera pour l’écrivaine l’occasion d’interroger sa propre ambivalence quant au lien maternel. Elle en explorera les tabous, les méandres et les mystères. Alice Diop s’attachera "également à révéler les non-dits d’un traitement médiatique : celui du procès d’une femme noire, troublante d’ambiguité et dont la complexité heurte une certaine France parfois pétrie d’idées reçues sur certaines de ses communautés", souligne Arte France Cinéma.

Après l’avoir accompagné sur Le client, Arte France Cinéma retrouve Asghar Farhadi pour Un héros, produit par Memento Films, fidèle du réalisateur. Dans ce nouveau long métrage, le réalisateur retourne "dans son pays pour une nouvelle radioscopie de la société iranienne, aux allures de thriller psychologique. Ancré dans la réalité iranienne, le récit est aussi d’une modernité universelle", explique Arte France Cinema. "Et à la différence de ses précédents films iraniens, et de la plupart de la production locale, Un héros ne se déroule ni à Téhéran, ni dans la campagne profonde, mais à Chiraz, grande ville historique du Sud du pays, ancienne capitale de la Perse." Le casting sera composé de comédiens locaux peu connus.

Enfin, Arte France Cinéma et l’Unité Société et Culture d’Arte France ont choisi de coproduire le long métrage documentaire En nous de Régis Sauder, produit par Shellac Sud. Dix ans après Nous, Princesses de Clèves, Régis Sauder retrouve Abou, Morgane, Laura, Cadiatou, Jacques, Armelle et leur ancienne professeure de français du lycée Denis Diderot dans les quartiers Nord de Marseille. Que sont-ils devenus ? Qu’ont-ils fait de leur colère ? Qu’ont-ils gardé de l’école ? Les souvenirs se mélangent aux récits de leur vie et des obstacles qu’ils doivent continuer à surmonter sans perdre l’espoir de trouver une place dans la société. Résonne alors cette phrase de La Princesse de Clèves : "Je sais bien qu’il n’y a rien de plus difficile que ce que j’entreprends."

Océane Le Moal
© crédit photo : DR


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