Lumière 2023 - Le prix Fabienne-Vonier révélé
Date de publication : 18/10/2023 - 18:27
La 8e édition de cette récompense honorifique, distinguant chaque année le travail et l’engagement d’une femme de cinéma, est attribué à une réalisatrice, distributrice et éditrice française.
Anne-Laure Brénéol (photo), codirigeante et confondatrice de Malavida Films, est ainsi mise à l’honneur du 8e prix Fabienne-Vonier. Une distinction destinée à souligner "la qualité de son travail et la générosité et la cinéphilie avec laquelle elle exerce son métier de distributrice", précise le Festival Lumière dans son communiqué. Le prix lui est décerné ce mercredi 18 octobre dans le cadre du 15e Festival Lumière de Lyon. la distributrice succède ainsi à Michèle Halberstadt (ARP Sélection), distinguée l’an dernier.
Au début des années 1990, Anne-Laure Brénéol adapte Dino Buzatti en réalisant - avec la caméra de Patrick Grandperret, qui la lui prête pour l’occasion – le court métrage La ballade d’un condamné, avec Rufus et Vernon Dobtcheff (1993). Puis elle réalise plusieurs documentaires pour la télévision : La madone et les gitans (1997), Ecole qui roule (1998), Au bord de l'école (2000), s'attachant à décrire le quotidien et les difficultés des gens du voyage, qu’elle connait bien. En plein Caubère, long métrage documentaire réalisé pour le cinéma, sort en 2005. Elle donne de 1999 à 2002 des cours d'esthétique et pratique du montage à l'Université de Paris VIII.
Après plusieurs expériences dans la distribution, en particulier aux Films du Paradoxe, elle cofonde en 2005 - et codirige toujours depuis avec Lionel Ithurralde – Malavida Films, structure dédiée à la découverte ou redécouverte de films devenus invisibles ou jamais sortis en France, afin de (re)donner à ces œuvres et leurs auteurs le chemin des écrans. Le tout, en accompagnant également les débuts de jeunes cinéastes, tels Philippe Katerine, Bertrand Mandico ou encore Joachim Trier.
Malavida amorce, dès 2008, un travail de remise en lumière du cinéma européen via des éditions DVD, à travers des collections uniques au monde, tchèques, hongroises, suédoises ou polonaises, avec une tendresse particulière pour certains cinéastes, comme Bo Widerberg, Vera Chytilova, Wajda, Derek Jarman, Dusan Makavejev, W.J. Has. La structure s’ouvre plus récemment au cinéma français, avec le retour en salles de l’intégrale Jean Vigo et de 16 films de Louis Malle, vus en avant-première au Festival Lumière l’an dernier.
En 2012, Malavida ouvre la BoutiKa, dans le quartier de Pigalle à Paris. Une boutique pensée comme un lieu d’échanges et de défense du support physique, caverne d’Ali Baba pour cinéphiles qui propose DVD, affiches, vinyles... A partir de 2015, sous l’impulsion de sa codirigeante, Malavida se redéploie sur la distribution salle et s'impose comme un acteur différent, mais important, du secteur, bien caractérisé par des choix éditoriaux marqués par une joyeuse envie de partage. Se nouent alors des liens très forts avec des auteurs comme Jerzy Skolimowski, Jiri Menzel, Anna Karina, Jacques Doillon, ou Patrick Bouchitey, qui reviennent sur le devant de la scène avec la redécouverte de leurs œuvres.
En parallèle, Malavida s’attache à diffuser un cinéma de patrimoine de grande qualité auprès du jeune public à travers des programmes de courts-métrages inédits, dont Anne-Laure Brénéol assure la direction artistique – et parfois la voxographie VF -, comme les Alice Comedies 1 & 2, pour lequel Manu Chao composera 11 minutes de musique originale, ou encore plus récemment Le Petit Hérisson dans la brume et autres merveilles. La dirigeante siège aussi, depuis 2018, à la commission d'aide à la numérisation et à la restauration du CNC. En 2024, le line-up de Malavida se projette déjà sur les rééditions de films d’Emir Kusturica, Marco Pico, François Reichenbach, Patrice Chéreau, Jan Svankmajer ou encore Youri Norstein.
Au début des années 1990, Anne-Laure Brénéol adapte Dino Buzatti en réalisant - avec la caméra de Patrick Grandperret, qui la lui prête pour l’occasion – le court métrage La ballade d’un condamné, avec Rufus et Vernon Dobtcheff (1993). Puis elle réalise plusieurs documentaires pour la télévision : La madone et les gitans (1997), Ecole qui roule (1998), Au bord de l'école (2000), s'attachant à décrire le quotidien et les difficultés des gens du voyage, qu’elle connait bien. En plein Caubère, long métrage documentaire réalisé pour le cinéma, sort en 2005. Elle donne de 1999 à 2002 des cours d'esthétique et pratique du montage à l'Université de Paris VIII.
Après plusieurs expériences dans la distribution, en particulier aux Films du Paradoxe, elle cofonde en 2005 - et codirige toujours depuis avec Lionel Ithurralde – Malavida Films, structure dédiée à la découverte ou redécouverte de films devenus invisibles ou jamais sortis en France, afin de (re)donner à ces œuvres et leurs auteurs le chemin des écrans. Le tout, en accompagnant également les débuts de jeunes cinéastes, tels Philippe Katerine, Bertrand Mandico ou encore Joachim Trier.
Malavida amorce, dès 2008, un travail de remise en lumière du cinéma européen via des éditions DVD, à travers des collections uniques au monde, tchèques, hongroises, suédoises ou polonaises, avec une tendresse particulière pour certains cinéastes, comme Bo Widerberg, Vera Chytilova, Wajda, Derek Jarman, Dusan Makavejev, W.J. Has. La structure s’ouvre plus récemment au cinéma français, avec le retour en salles de l’intégrale Jean Vigo et de 16 films de Louis Malle, vus en avant-première au Festival Lumière l’an dernier.
En 2012, Malavida ouvre la BoutiKa, dans le quartier de Pigalle à Paris. Une boutique pensée comme un lieu d’échanges et de défense du support physique, caverne d’Ali Baba pour cinéphiles qui propose DVD, affiches, vinyles... A partir de 2015, sous l’impulsion de sa codirigeante, Malavida se redéploie sur la distribution salle et s'impose comme un acteur différent, mais important, du secteur, bien caractérisé par des choix éditoriaux marqués par une joyeuse envie de partage. Se nouent alors des liens très forts avec des auteurs comme Jerzy Skolimowski, Jiri Menzel, Anna Karina, Jacques Doillon, ou Patrick Bouchitey, qui reviennent sur le devant de la scène avec la redécouverte de leurs œuvres.
En parallèle, Malavida s’attache à diffuser un cinéma de patrimoine de grande qualité auprès du jeune public à travers des programmes de courts-métrages inédits, dont Anne-Laure Brénéol assure la direction artistique – et parfois la voxographie VF -, comme les Alice Comedies 1 & 2, pour lequel Manu Chao composera 11 minutes de musique originale, ou encore plus récemment Le Petit Hérisson dans la brume et autres merveilles. La dirigeante siège aussi, depuis 2018, à la commission d'aide à la numérisation et à la restauration du CNC. En 2024, le line-up de Malavida se projette déjà sur les rééditions de films d’Emir Kusturica, Marco Pico, François Reichenbach, Patrice Chéreau, Jan Svankmajer ou encore Youri Norstein.
Sylvain Devarieux
© crédit photo : DR
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