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Cinéma

Annecy 2017 - 2016, année faste pour l'animation

Date de publication : 08/06/2017 - 16:45

À l'occasion du Festival international du film d'animation d'Annecy, le CNC a publié son étude sur le marché de l'animation.

En préambule de la présentation de l'étude sur le marché de l’animation en 2016, Frédérique Bredin a salué le secteur de l’animation comme un vrai modèle d’excellence, mettant en avant sa réussite aussi bien nationale qu’internationale, mais aussi la qualité de la formation dispensée en France, et le savoir-faire hexagonal.
Elle a également insisté sur le modèle de croissance de ce secteur en plein essor, qu’il faut soutenir, et qui a bénéficié de la réforme du fond de soutien à l’animation engagée en 2015, ainsi que de la revalorisation du crédit d’impôt. Dans cette optique, elle encourage de maintenir l’aide à l’animation, mais aussi aux secteurs voisins d’innovation, comme notamment celui des effets visuels.

Un volume de production a son plus haut niveau 

Sur l’année 2016, le volume de production de l’animation audiovisuelle atteint son plus haut niveau depuis 2006 avec 388 heures (+103 heures).

Côté cinéma, dix films d’animation ont été agréés, contre trois en 2015, pour un devis moyen stable à 7,3 M€. Les devis d’animation en audiovisuel ont également bondi à 256,3 M€, en hausse de 41,7%. L’étude souligne une forte proportion des investissements étrangers pour les films, qui, sur l’année 2016, représentent 58 M€ (+32,9%), l'ensemble des mandats d’exploitations représentant la première source de financement des films d’animation agréés. La structure du financement d’un film d’animation entre 2007 et 2015 comprend 43,8% de financements étrangers, contre 27,2% pour le tous films. 

Les différents formats d’animation audiovisuelle connaissent également une croissance, particulièrement forte sur les séries et notamment celles de 11 à 13 minutes (+58 heures), avec, comme impact direct, l’augmentation des productions à plus de 700 K€/h.

Les effets du crédit d'impôt

Dans son étude, le CNC souligne l’impact positif du crédit d’impôt dans l’animation, relevant qu’en un an, les dépenses dans le secteur ont doublé. Ainsi, 332 M€ ont été dépensés sur le sol français, contre 165 M€ en 2015.

L’effet est également visible avec une relocalisation en France des dépenses de production. En 2016, 81% des dépenses ont eu lieu en France et 20% à l’étranger, alors qu’en 2003, elles étaient à 53% en France et 47% à l’étranger.

Ces essors s’accompagnent d’une hausse de l’emploi dans ce secteur où l’on en recense plus de 5 500 (+63,5% en dix ans), dont 80% des salariés sont intermittents. Les employés de l’animation sont en majorité des hommes (69% des techniciens intermittents), et plutôt jeune, l’âge moyen étant de 35 ans. La part de femmes se renforce principalement chez les permanents où elle représente 46,4% des effectifs.

Succès de l'animation en salle ...

Les films d’animation représentent près de 18% des entrées des films en salle avec 34 millions de spectateurs (+14,1%), à son plus haut niveau depuis dix ans. En 2016, 35 films d'animation ont fait l'objet d'une première sortie commerciale en France, représentant 4,9% de l'ensemble des films inédits. Les deux plus gros succès de l'année sont Zootopie (4,77 millions d'entrées) et Vaiana, la légende du bout du monde (4,53 millions). 

La recette moyenne par entrée des films d’animation s’élève à 6,01 €. Ils attirent principalement un public d’enfants (37,3% de 3-14 ans), et donc souvent accompagné de leurs parents (39,4% des 25-49 ans).

Les films français font les deux tiers de leurs entrées à l’étranger ; en 2016 cela représente 66%. L'année dernière, six films d'animation français inédits ont bénéficié d'une sortie à l'international et 32 films ont été exploités dans les salles étrangères, et cumulent 5,6 millions d'entrées. Avec 18,2 millions de tickets vendus à l'international (65 territoires) fin 2016, Le petit prince de Mark Osborne devient le plus grand succès jamais recensé pour un film d'animation. 

... et à la télévision 

Les programmes audiovisuels d’animation se portent également bien à l’étranger. Il s’agit du premier genre à l’exportation, où il représente 30,8% des ventes de programmes audiovisuels français en 2015, notamment porté par la multitude des chaînes jeunesses et l’offre VàD.

En 2016, 14 060 heures d’animation ont été diffusées sur les chaînes nationales, dont 74% sur la TNT, la chaîne pour enfants Gulli arrivant en tête devant France 4, contre 26% pour les chaînes historiques.

L’animation représente 30,2% de la consommation TV des 4-10 ans, et 12,2% de celle des 11-14 ans sur les chaînes nationales, dont elle constitue 7,4% de l’offre.

En 2016, 149 films d’animations différents ont été diffusés à la télévision, dont 32,9% d’inédits. La meilleure audience ayant été enregistrée par La reine des neiges qui a réuni 6,6 millions de téléspectateurs.
L’étude du CSA montre également une forte propension à la rediffusion. 54,8% des films d’animation diffusés en 2016 l’avaient déjà été en 2015, soit la part la plus élevée depuis 2007. Arrive en tête Les douze travaux d’Astérix, diffusé 16 fois en dix ans. Un long métrage d’animation est diffusé 2,5 fois en moyenne à la télévision en trois mois.

L’animation est également plébiscitée en télévision de rattrapage où sa consommation a augmenté de 65,3% à 1 994 vues en 2016. 

Océane Le Moal
© crédit photo : Paramount


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