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Cinéma

Congrès FNCF 2016 - Francis Fourneau : “Si nous ne trouvons pas de solution à l’après-VPF, 700 à 800 cinémas risquent de disparaître”

Date de publication : 27/09/2016 - 08:40

Un an après une prise de parole remarquée au Congrès, le président de la branche petite exploitation de la FNCF dresse le bilan des suites de cette action, proposant au passage une solution pour l’après-VPF.

Fin août, la fréquentation nationale affichait une hausse de 4,1% sur 2016. Comment la petite exploitation se porte-t-elle ?
Même si toutes les salles de la petite exploitation n’ont pas bénéficié de cette hausse globale, on ne peut que se réjouir de ces résultats obtenus grâce au dynamisme de nos collègues, à une modernisation accrue de leurs établissements, à une augmentation du nombre des séances et surtout à des films grand public – même si, durant cet été, des titres populaires français nous ont manqué. Mais, malheureusement, augmentation des entrées ne veut pas forcément dire croissance des recettes dans les mêmes proportions…

L’an dernier, la branche avait profité du Congrès pour prendre la parole et formuler sept revendications : interdiction du plein programme, matériel publicitaire adapté et gratuit, meilleur accompagnement du CNC, engagements pour une distribution plus équitable… Un an plus tard, quel bilan dressez-vous des suites de cette intervention ?
Nos "revendications" nous ont servi de feuille de route tout au long de cette année, et il y a eu de nombreuses réunions avec le CNC. En ce qui concerne le plein programme, la recommandation de la médiatrice est une bonne nouvelle, même s'il aurait été souhaitable qu'elle ne concerne pas que les monoécrans. En passant de 350 à plus de 700 films distribués chaque année, nous ne pouvons plus travailler comme avant et, même en augmentant le nombre de nos séances, nous ne pouvons plus faire face aux problèmes récurrents de programmation ainsi qu’à nos engagements de diversité. Concernant le matériel publicitaire, ça commence à bouger dans le bon sens du côté des distributeurs… Les autres sujets avancent !

Les problématiques d’accès aux films, conduisant à un renforcement de l’action de l’ADRC, avaient été centrales dans le rapport de branche il y a deux ans. Qu’en est-il aujourd’hui ?
La concentration des copies sur les grandes villes est toujours d'actualité. Aussi, afin d'accéder notamment aux films français à diffusion moyenne, le rôle de l'ADRC est toujours primordial.

La question de l’après-VPF avait été au cœur du Congrès il y a deux ans. Depuis, aucune annonce n’a été formulée. Quelle place cette question prend-elle dans les discussions au sein de la branche ? Avez-vous réfléchi à une solution alternative ?
Malgré une économie sur le transport des fichiers, une projection numérique coûte trois à quatre fois plus cher qu’à l'époque du 35 mm, qu’il s’agisse des lampes ou des serveurs, librairies, TMS, contrats de maintenance, climatisation des cabines, assistance… C'est pour cette raison que nous avons imaginé la création d'un "investissement permanent numérique" ("IPN") qui pourrait permettre aux salles – quelle que soit leur taille d'ailleurs – de pouvoir faire face aux futurs investissements. Il s’agirait d’une sorte de fonds de soutien bis exclusivement réservé à la maintenance du matériel numérique. Si nous ne trouvons pas de solution dans l’avenir, 700 à 800 cinémas risquent de disparaître, ne pouvant plus assumer l’évolution technologique, voire la réparation de leurs machines.

Plus largement, quelles sont les principales problématiques auxquelles la branche est aujourd’hui confrontée ?
Nous souhaitons, dans les prochains mois, finaliser le Guide de la petite exploitation, une brochure faite de textes et de témoignages, en direction des institutionnels, des politiques mais aussi des exploitants et distributeurs, qui pourrait expliquer les spécificités de notre branche, le fonctionnement et les besoins des salles de proximité. Une véritable aide au développement et au maintien de ce tissu cinématographique qui fait l'exception culturelle française…

Propos recueillis par Kevin Bertrand
© crédit photo : François Thirriot


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