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Annecy 2018 - Mickaël Marin : "Les derniers mois ont été émotionnellement assez intenses"

Date de publication : 12/06/2018 - 08:30

Au coup d’envoi du 28e Marché international du film d’animation (Mifa), qui confirme la croissance observée depuis 11 années consécutives, son artisan, Mickaël Marin, livre les enjeux de sa dernière édition en tant que délégué général de Citia, délégué développement économique et Mifa. Le 1er juillet, il prendra en effet la direction de Citia.

2017 était une année stratégique, "à forts enjeux". Que dire de 2018, déjà susceptible de battre de nouveaux records ?
Nous sommes davantage dans une continuité et une consolidation. Il n’y a pas de changements majeurs, comparé à l’an dernier où nous avions ajouté une journée au marché et un étage au chapiteau de l’Impérial Palace. L’édition 2018 se caractérise donc par quelques ajustements. Même si, pour nous, un nouvel agrandissement de 600 m2 du Mifa, ce n’est pas rien.

Celui-ci était évoqué dès juin dernier. Avez-vous déjà une idée de la configuration 2019 du Mifa ? Est-il possible qu’il s’agrandisse encore ?
Nous avons en tous cas des solutions en tête, et à l’épreuve de l’édition 2018, nous aurons une photo assez précise de ce que nous pourrions faire. Ensuite, ces projets seront confirmés ou infirmés par les questions budgétaires. Mais si nous mettons de côté ces considérations, et que nous nous concentrons sur le contenu, nous essayons toujours de voir un peu plus loin que l’édition suivante. Parce qu’il y a souvent un temps de latence et de mise en place, mais également d’appropriation de la part des professionnels.

Quelles sont les statistiques à la veille du coup d’envoi ?
150 stands sont confirmés versus 133 en 2017 et nous recensons 825 sociétés exposantes (+25% en un an). Quant aux accrédités, la tendance est plutôt très bonne puisqu’ils atteignent 3 542 à l’ouverture. Par conséquent, nous démarrons avec une hausse de 18%, ce qui signifie que nous avons déjà largement dépassé la fréquentation de 2017 (avec le festival, celle de 2018 n'est pas loin d'atteindre les 12 000 professionnels, Ndlr). Depuis mon premier Mifa, en 2002, c’est du jamais vu !

Outre le Brésil, le pays à l’honneur, particulièrement représenté, les femmes confortent leur place à Annecy, via le Mifa Animation Industry Award, exceptionnellement décerné à l’association américaine Women in Animation. L’année de l’affaire Weinstein, il ne pouvait en être autrement ?
On peut nous croire ou pas, mais quand nous avons fait ce choix, nous n’étions pas encore dans la pleine tempête. Je rappelle qu’en interne, nous avons ce souci de la parité depuis longtemps. Au moment de la composition des jurys, par exemple. Nous n’avons pas attendu l’affaire Weinstein, même si nous avons des zones d’amélioration.

Citia, l’organisateur du Festival, donne néanmoins l’exemple puisqu’à partir du 1er juillet, Véronique Encrenaz vous succèdera à la tête du Mifa, vous-même prenant le relais de Patrick Eveno à la direction de Citia. Quel sera son périmètre plus précisément ?
Véronique Encrenaz sera responsable du Mifa. La partie développement économique sera confiée à Yannick Heude, actuellement responsable animation économique, Les Papeteries – Image Factory. Reste à décider du "volet" délégué général. L’organisation peut changer.

Compte tenu de l’issue de cette édition, l’abordez-vous avec une pression et/ou une émotion particulière ?
Les deux. Avec de la pression parce que j’ai toujours fonctionné comme ça, mais, surtout, avec de l’ambition. C’est quelque chose que Patrick [Eveno] et moi nous partageons. Nous avons une certaine idée de la place que peut occuper Annecy. C’est ce qui guide notre action. Outre la volonté d’être au service de cette industrie de l’animation, l’autre enjeu, c’est comment fait-on pour développer et faire rayonner le territoire sur lequel nous nous trouvons. Après, il y a de l’émotion, forcément, pour plein de raisons. Il s’agit de mon dernier Mifa avec une certaine casquette et même si je ne le quitte pas, ce sera différent à l’avenir. J’ai le sentiment, en tout cas je l’espère, d’avoir fait le boulot. J’éprouve aussi de la satisfaction pour l’équipe, son évolution. Parce que Citia, c’est une équipe, amenée à se développer. Mais oui, c’est vrai, les derniers mois ont été émotionnellement assez intenses.

Propos recueillis par Emmanuelle Miquet
© crédit photo : Citia


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