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Digital

Netflix : Nombre record d'abonnés au 1er trimestre grâce au confinement

Date de publication : 22/04/2020 - 14:00

Le confinement a valu à Netflix 15,8 millions de nouveaux abonnés payants de janvier à mars, portant son total à 183 millions dans le monde, mais le géant du streaming se veut prudent soulignant les "incertitudes" liées à la pandémie.

Sur la même période l'année dernière, la plateforme avait séduit 9,6 millions de nouveaux adeptes, indique son communiqué de résultats paru mardi.
"La croissance de notre base d'abonnés s'est temporairement accélérée en raison du confinement", explique le groupe, qui a réalisé près de 5,8 milliards de dollars de chiffre d'affaires au premier trimestre 2020, en hausse de 28% sur un an.

"C'est un record en termes de nouveaux abonnés", constate David Sidebottom, analyste chez Futuresource. "Cette croissance vient de nouveaux ménages, mais aussi d'anciens abonnés qui avaient mis fin à leur contrat".

Sur les 183 millions d’abonnés à travers le monde, 69,97 millions résident au Etats-Unis, soit un gain de 2,31 millions de clients. Dans la zone EMEA, le nombre d’abonnés atteint désormais 58,73 millions (+6,96 millions), 34,32 millions en Amérique Latine (+2,9 millions), et 19,84 millions dans la région Asie-Pacifique (+3,6 millions).

Pour le deuxième trimestre, Netflix table sur 7,5 millions de clients supplémentaires, mais précise que ce n'est qu'une "hypothèse". "Ce chiffre pourrait ressortir bien plus élevé ou bien inférieur en fonction de plusieurs facteurs, y compris quand les gens reprendront leur vie sociale dans les différents pays et à quel point ils couperont la télévision après le confinement", détaille la société californienne.

Elle s'attend donc à un ralentissement de cette croissance du nombre d'abonnés. "Instinctivement, les personnes qui n'ont pas rejoint Netflix pendant tout le confinement ne le feront sans doute pas juste après", tempère-t-elle encore.

Cette prudence se reflète à Wall Street, où l'action du groupe perdait 0,87% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse. Pourtant, tous les voyants financiers sont au vert, malgré la hausse du dollar qui heurte les revenus internationaux du groupe.

Netflix a doublé son bénéfice net au premier trimestre, à 709 millions de dollars. La plateforme dispose de réserves de cash, puisque certaines dépenses ont été remises à plus tard, quand la production de films et séries pourra reprendre. Mais de nombreuses sorties vont être retardées, et la société risque de souffrir d'une comparaison défavorable au troisième trimestre, qui avait été marqué l'année dernière par de nouvelles saisons de Casa de Papel et Stranger Things, des succès populaires. 

"Nous bénéficions de gros volumes de contenus qui étaient prêts à diffuser ou en post-production quand nous avons dû interrompre les tournages", nuance la société. "Nos films et séries prévus pour 2020 sont pour la plupart déjà prêts à diffuser ou en post-production. Pour The Crown, par exemple, on en est aux touches finales, et la série sortira bien cette année", s'est félicité Ted Sarandos, responsable du contenu de la plateforme américaine, lors d'une conférence en ligne avec les investisseurs. "C'est très compliqué, mais c'est aussi remarquable: beaucoup de contenus vont être terminés depuis des salons, des chambres et des cuisines partout dans le monde !" 

"Personne ne sait combien de temps il faudra pour reprendre la production physique dans divers pays et une fois que l'on pourra, quels types de voyages à l'étranger seront possibles, et comment se dérouleront les négociations pour diverses ressources (comme le recrutement d'acteurs, la préparation des décors et la post-production)" a tempéré de son côté Reed Hastings, le patron de Netflix, dans sa lettre trimestrielle aux actionnaires

Au premier trimestre, le service de streaming a pu capitaliser sur l'engouement suscité par la série documentaire Tiger King: Murder, Mayhem and Madness (photo), qui porte sur les élevages de félins aux Etats-Unis.

Concernant la concurrence des services de streaming, et notamment l’arrivée de Disney+ sur le marché, Reed Hastings a déclaré être "impressionné" par son lancement, et ses 50 millions d’abonnés en six mois. "Nos programmations originales ont gagné en prévalence sur la plateforme et nous allons continuer dans cette direction parce que nos fournisseurs sont en train de devenir nos rivaux et ils vont être de moins en moins enclins à nous vendre des contenus", a souligné Ted Sarandos.

"Le défi de Netflix et des autres plateformes sur abonnement, notamment Disney+, ne va pas être seulement d'attirer de nouveaux abonnés après le confinement, mais surtout de garder ceux qu'ils ont acquis", observe David Sidebottom.

Océane Le Moal, avec AFP
© crédit photo : Netflix

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